samedi 19 février 2011

Promis, j'arrête.

Bon.

Je crois qu'il va falloir que je crée un blog spécial pour la bibliothèque Ste Barbe.
En effet, ma colloc' de frangine n'en peut plus de mes jérémiades, l'homme-qui-fait-une-fixette-sur-Scott-Pilgrim ne dit rien mais n'en pense pas moins, résultat, je vous abreuve, vous, innocents lecteurs, de ma bile quasi quotidienne contre cette stupide bibliothèque.

Je vais essayer de tenir 10 jours sans un seul poste à propos de la BSB.
Mais avant ça...

Devinez combien de bibliothécaires ont pris part au débat "mais comment diable fait-on pour prolonger un document sur l'ordinateur, Josiane?"

Cinq.

Pas moins de cinq personnes à essayer de cliquer sur tous les boutons possibles, scrutant l'écran avec attention, tapotant sur le clavier, triturant ma carte de lecteur dans tous les sens.
Pour finalement se souvenir que "ah mais non Martine, voyons, pour les périodiques, il suffit de mettre un post it."

Dix minutes de perdues pour un post it.

vendredi 18 février 2011

Le point Cotillard

J'ai remarqué quelque chose d'étrange.
A chaque fois que je vais à une soirée, ou un apéro, ou whatever, à partir du moment où la conversation s'engage en direction du septième art, apparaît le point Cotillard.
C'est comme le point Godwin, mais pas tout à fait.
Pour les ignares, le point Godwin se définit de la manière suivante : "Plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s'approche de 1" *

Mais revenons à nos Marion, euh, à nos moutons. (Ah ah)

Plus une conversation sur le cinéma entre plusieurs interlocuteurs français dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver un commentaire désobligeant à propos de l'actrice française oscarisée s'approche de 1.
Je ne sais pas ce que cette pauvre Marion Cotillard a fait aux français, mais ils lui en veulent.

Beaucoup.

Cher lecteur, fait le test.
Au beau milieu de nulle part, lorsque la conversation se tarit, tu n'as qu'à lancer négligemment "Et sinon, vous pensez quoi de Marion Cotillard?"
Dès que son nom est prononcé dans une discussion, pléthore de critiques s'abattent sur ses frêles épaules, et c'est un peu à qui cassera le plus de sucre sur son dos.

Peut-être est-ce parce que la belle s'est envolée vers les Etats-Unis?
Les français ne lui pardonneraient donc pas de s'être exportée avec brio?

N'étant pas critique de cinéma, je me garde de prendre part à la polémique.
Je me contente de compter les points, le sourire aux lèvres...



* wikipedia

mardi 15 février 2011

Trop beau pour être vrai

Ce matin, j'étais tranquillement en train de lire des articles universitaires super sérieux pour mon mémoire, quand tout d'un coup j'ai voulu vérifier une référence bibliographique.
Je vais donc sur le site de la bibliothèque de ma chère et adorée université, et ouvre la page du catalogue.
Et la, j'ai failli avoir un arrêt cardiaque.
Sous la barre de recherche habituelle figurait en effet la mention suivant :

NOUVEAU !
Accédez à votre compte lecteur et réservez vos ouvrages en ligne.


Comment? Plus besoin de se rendre en personne à la bibliothèque, de remplir des milliers de formulaires, de donner ses empreintes digitales, de prêter serment, plus besoin de retenir les cotes par cœur, vraiment?
Un sourire béat aux lèvres, je m'empressais d'essayer ce nouveau service, ô combien moderne.
Première tentative: je trouve mon livre dans le catalogue et je clique sur "réserver". Ah non, il s'avère que cet ouvrage n'est pas réservable en ligne. Ah.
Deuxième tentative : idem.
Troisième tentative : encore mieux, on ne me dit pas que ce n'est pas possible, mais la page internet refuse tout bonnement de charger.

Ouf, me voila rassurée.
L'espace de quelques minutes, j'ai vraiment cru que La Sorbonne avait (enfin) fait sa révolution technologique.
Il s'avère que non.

lundi 14 février 2011

Un jour, mon prince viendra

Alalala, le 14 février, je vais vous parler d'amoûûûûr.

Bon.

En fait, non. J'aime pas cette fête, mais le problème c'est que tout le monde dit "ah non moi je ne fais pas la Saint Valentin, c'est une fête commerciale, c'est juste pour arranger l'industrie du chocolat et les fleuristes". Du coup, mon acte de rébellion contre la société de consommation devient banal comme tout, j'en arriverai presque à dire "oh, moi la Saint Valentin j'adôôôre" juste par pur esprit de contradiction.

Bref, je veux bien qu'on m'offre des fleurs (des anémones de Caen, si possible), mais je peux aussi vivre sans.
Niveau chocolat, je n'ai pas encore épuisé mes stocks de Noêl.

Moi, ce dont je rêve, c'est une balade dans le carrosse de Cendrillon. Avec plein de néons. Pour faire plus féérique, y'a rien de plus féérique que les néons... Si si, imaginez-vous en train de siroter une coupe de champagne, de grignoter des macarons Ladurée au beau milieu du pont de l'Iéna, emprisonné dans une cage de néons?
Si si.

Est ce qu'il y a réellement des gens sur terre prêts à payer la bagatelle de 1990 euros pour faire un tour dans le "Carrosse de Cendrillon" à la mode néon?

Well.
Par contre, les macarons Ladurée, je ne dis pas non.


[ce qui me scie le plus dans la description dégoulinant de mièvrerie de ce prétendu parcours romantique est la phrase suivante : "vous terminerez votre traversée de prestige par la traversée du pont d'Iéna, [...] Vous pourrez, si vous le souhaitez, échanger un baiser."]

jeudi 10 février 2011

Help.

Aïe. J'ai peur.

Plusieurs bloggeuses m'avaient dit de regarder mes statistiques pour voir d'où mes lecteurs venaient.
Hmm. Elles/ils m'avaient dit que parfois, on voyait des choses étonnantes.
Effectivement.
J'ai pas mal de "lecteurs" qui arrive sur mes pages en tapant dans google "exécutions publiques".
Le rapport avec mon babillage?
Au début, je ne comprenais vraiment pas. Puis je me suis souvenue.
Mon fameux article concernant un de mes séminaires... (à lire ici)

Y'a vraiment des gens qui cherchent ce genre de choses?
Et je pense pouvoir affirmer sans trop me tromper que ces chers lecteurs ne font pas de thèses sur le lien entre le discours pre mortem * de Walter Raleigh et le théâtre élisabéthain.


Pourquoi le monde n'est-il pas uniquement peuplés de gentils, qui grignotent du nougat en se promenant sur des pelouses parsemées de coquelicots?

[ * Pas bien sûr que ça existe... ]

mercredi 9 février 2011

Today it makes beautiful

Je viens de laisser un commentaire sur le blog d'Ingliche Titcheur et je me suis dit que c'était quand même bien triste que vous n'en profitiez pas.

Comme je ne suis pas égoïste, et surtout que je vous connais, bande de feignants, je vous replace le contexte: Titch se marre toute seule en se promenant entre les tables pendant un bac blanc: un élève a écrit "Nous fabriqu'on".
En tant que futur/potentielle Titch en VF, je me dis, mieux vaut en rire qu'en pleurer!

Sauf que, cet article bien court a suscité une déferlante de commentaires, dérivant vers la dyslexie est que quand même, zut, ça se trouve l'élève est dyslexique, alors, ein, c'est pas gentil de se moquer.

N'écoutant que mon courage, j'ai donc décidé de détendre l'atmosphère en révélant les perles anglophones de mes chers frangins lors du dernier repas dominical. Nous avions en effet décidé de nous exprimer en shakespearien afin d'améliorer la compréhension orale de mon piti frère.
Jugez du niveau :

"Oh mum, you are a really good cooker!!"
"it is the last sheet of salade"
"it is really good, you don't find?"

Moi, je vous le dis, y'a du boulot.

Butter is a Belgium girl's best friend

Je voudrais revenir sur l'histoire du beurrier.

Si si, c'est capital.
Voyez-vous, avant, je n'en avais pas.
Maintenant, j'en ai un.
En verre.
Transparent.
Top design.

J'ai du sang belge qui coule dans mes veines, ein, alors le beurre, c'est sacré.
Le premier qui me parle de margarine, je l'enduis de graisse d'oie.

Ze Journal of the Lewis Carrol Society, I love you.

J'ai trouvé une parade à la stupidité de la bibliothèque Sainte Barbe qui, non contente d'être stupide, est également fermée pour cause de "maintenance informatique".
Bref.
Quand je veux lire un article universitaire, trois solutions s'offrent à moi:

-je vais à Ste Barbe, je passe deux tourniquets, je montre ma carte, je remplie trois formulaires pour le prêt inter-bibliothèque, je prête serment de ne pas utiliser l'article à des fins illégales, je donne mes empreintes digitales, je manque d'étrangler le/la bibliothécaire qui foire toujours un truc, j'attends un bon mois, et je paye 20E.
-je cherche chez moi, je trouve le site du journal, j'envoie un mail pour qu'ils m'envoient l'article.
-toujours chez moi, je google l'auteur, j'envoie un mail pour qu'il m'envoie son article.

Dans les deux derniers cas, le résultat bat de loin les records de vitesse de la BSB (Bibliothèque Ste Barbe pour les intimes): une semaine par la poste, et on ne me demande même pas de payer les frais de port, la vie n'est-elle pas merveilleuse?

D'où la scène totalement incongrue à laquelle ma colloc' de frangine a assisté ce matin même: moi-même dansant la danse de la victoire, en agitant une enveloppe remplie de photocopies, ô article tant attendu qui va révolutionner la littérature comparée.
Ou m'aider à trouver un plan.

Trois jours pour organiser mes notes, ça risque d'être un peu juste.
Mais bon.
J'ai un beurrier.
Donc tout va bien.