samedi 25 juin 2011

De la graine de sarrasin grillée comme vecteur de formation de lien social, par Mzelle Cib, Docteur ès Sciences Sociales.

Oui oui, mon titre à rallonge correspond à mon projet de thèse.
Ben oui, j'ai rendu mon mémoire, fô bien que je fasse des projets dans lesquels je doive écrire tout plein de trucs, sinon je vais m'ennuyer.

[Un lecteur observateur pourrait également me faire remarquer que je pourrais déjà me contenter d'écrire régulièrement sur ce blog, mais bon, ça va, ein]

Bref, voila ma thèse : comment le kasha est-il vecteur de lien social?

C'est très simple.
Vendredi soir, c'était la fête des voisins.
L'homme-qui-m'a-aidé-à-relire-mon-mémoire a donc décidé de faire une salade de pâtes pour le buffet.
Dedans, il y a avait: des pâtes (non sans blague), des dés de tofu grillés, des carottes caramélisées, du basilic ciselé, et... du kasha.

Mais qu'est ce que le kasha, me direz-vous?
Il s'agit en fait tout bêtement de sarrasin grillé que l'homme-qui-a-re-re-relu-mon-mémoire fait re-griller et sale abondamment.
C'est très croustillant, et, il faut l'avouer, délicieux.

Et bien, comme aucun de mes voisins ne savait ce que c'était, ben il a fallu expliquer, et c'est un super moyen de lancer la conversation.
Alors voila, cher lecteur, si tu es invité à une soirée où tu ne connais personne, apporte une salade de pâtes (ou n'importe quoi d'autre) et met du kasha dedans.
Sociabilité garantie ou remboursée.

(Ah oui, fô aussi que la salade soit bonne, ein, sinon, ça marche pas, les gens n'ont pas trop envie de vous parler.)

Indignez-vous.

L'autre jour, je me baladais dans monoprix à la recherche d'un cadre en bois dans l'idée de faire un cadeau démentiel de fête des pères, mais bon, je m'égare.
Je déambulais donc tranquillement parmi les allées, oui, "tranquillement", j'ai rendu mon mémoire, alors y'a pas (plus) le feu au lac.

Et la, que vois-je?

Des cartables.
Oui, madame, monsieur, le mercredi 22 juin, à Monop', y'avait déjà des cartables.
Les pauvres mômes n'ont même pas encore terminé leur année scolaire, ils ne sont même pas en vacances, qu'on leur met déjà sous les yeux les instruments de torture de l'année suivante.

Si ça continue, on achètera les trousses et les tailles crayons à Pâques, bientôt.
Voire Noël.

jeudi 16 juin 2011

Je suis végétarienne et je mange super équilibré. Contre mon gré.

Fucking chapitre 4, je n'arrive pas à te terminer.
La, je m'enlise dans des considérations deleuziennes sur la méthode sérielle, les univers de discours et la dualité des structures, c'est sans fin, pire que le tunnel du mont blanc.
Notez la nullité de la comparaison, preuve de mon état de déchéance mentale.
Et dites vous bien que ça pourrait être pire, car j'ai arrêté les curly.

L'homme-qui-me-prépare-du-thé-earl-grey-trop-bon me force en effet à manger des légumes plein de vitamines excellentes à la santé.
Bio, en plus.

C'est pas une vie.

[Bon, en vrai, c'est trop bien d'avoir des vrais repas d'un chef trois étoiles, mais chut, fô pas le dire, j'ai une réputation de râleuse invétérée à tenir.]

mardi 14 juin 2011

Pénurie.

J'ai mangé tous mes esquimaux "smoothie fraise banane", je sais pas comment je vais faire pour finir mon quatrième chapitre.
Heureusement, l'homme-qui-aime-le-chocolat-blanc rentre cette après midi, il va pouvoir mener une expédition picard.
Et peut-être même me faire à manger.
Comme ça, j'arrêterai peut-être de me nourrir exclusivement de Curly et de barquettes "Trois chatons" au chocolat.

Peut-être.

mercredi 8 juin 2011

"Tu es végétarienne? Oh alors tu dois manger super équilibré!"

Aujourd'hui, j'ai mangé des curly.
Et... c'est tout.

Ah oui, j'ai bu du thé earl grey. Deux tasses.

En pleine rédaction de mon troisième chapitre, pas le temps de cuisiner.
Je n'ai parlé à âme qui vive de la journée, si ce n'est la caissière de chez picard quand je suis allée acheter des glaces smoothie fraise banane.

Parce que il faut manger 5 fruits et légumes par jour.
Hop, en voila deux.

Plagiat.

Comme mon mémoire de deuxième année de master porte sur les mêmes auteurs que mon mémoire de première année, ben des fois y'a des trucs qui reviennent, et du coup, je m'auto-cite.
Ben oui, l'année dernière j'ai trouvé une super phrase pour parler du concept de la defamiliarization créé par l'école des formalistes russes, donc je vais pas m'embêter à trouver une autre tournure alors qu'il me reste 40 pages à écrire.

[Note: je pourrais aussi, évidemment, arrêter d'écrire des articles sur ce blog pour me consacrer exclusivement à mon mémoire, certes, mais c'est fou comme j'ai de l'inspiration depuis que j'ai commencé mon troisième chapitre.]

Bref.
Bon, théoriquement, quand on cite quelqu'un, on doit donner ses sources.
Sinon, c'est du plagiat.
En même temps, je peux pas mettre une note de bas de page avec "voir l'excellentissime mémoire de première année de Mzelle Cib, page 42."

Du coup je mets rien.

Vous croyez que dans 10 ans, quand je serais une célèbre universitaire reconnue mondialement, le scandale éclatera?
Tel Patrick Poivre d'Arvor, je serais humiliée publiquement par les gros titres :

"Scandale : en deuxième année de master de littérature comparée, la célèbre universitaire mzelle Cib s'auto-plagie."

Pas top, pas top!

mardi 7 juin 2011

De mon temps, c'était mieux, ma bonne dame.

Non contente d'omettre tous les accents dans ses commentaires de texte, mon élève de 1ere L à qui j'ai donné un cours de français ce soir même m'a encore plus choquée que d'habitude.

Non non, elle n'a pas fait de faute horrible (enfin, si).
C'est juste qu'elle avait des décalcomanies à imprimé léopard sur ses ongles.

Oh. My. God.

Michel Rybalka, nouvel espoir comique français.

Bon bon.
A l’heure actuelle, je suis quasi ensevelie sous des milliers de photocopies d’articles universitaire divers, y’a des bouquins ouverts partout dans ma chambre, parce que, oui oui, j’ai plus que 10 jours avant de rendre mon mémoire, et j’ai encore une cinquantaine de pages à écrire.
Heureusement, dans les livres clés sur lesquels reposent mon mémoire se trouve le Colloque de Cerisy, consacré à Boris Vian.

La structure du livre est la suivante : il y a la transcription écrite des interventions sur des thèmes précis de différents universitaires spécialistes de Vian, et, entre chaque intervention, la transcription fidèle des « discussions » qui suivent chaque intervention.

Et ben je vous le dis, des fois, c’est pas triste.

GUY LAFORET : Claude Léon ne s’explique pas sur le dégout que Boris Vian a pour Raymond Roussel, sinon par le fait que le premier ouvrage que Boris aurait lu de Roussel serait Comment j’ai écrit certains de mes livres. J’aimerais donc que Jean-Pierre Vidal précise un peu sa pensée.

JEAN-PIERRE VIDAL : Je crois que vous avez suffisamment compris le sens de mon exposé pour qu’il soit manifeste pour presque tous que je doive absolument ne pas intervenir.

MICHEL RYBALKA : Il manque de vidalité !

Haha : )