vendredi 13 avril 2012

And the Rabbit say to itself, `Oh dear! Oh dear! I shall be late!'

Mais que s'est-il passé depuis le 12 février 2012 ?!

Deux mois après, le bilan :

-je me suis fiancée (hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ^^ ! )
-j'ai été recrutée pour faire un remplacement dans un lycée privé parisien jusqu'à la fin de l'année
-j'ai fait deux semaines de stage dans un collège
-j'ai passé le toefl (107/120, youhouuuu!)
-j'ai mené deux projets musicaux de front, maintenant terminés, avec succès, ouf.

Additionnez tout cela et vous obtenez un emploi du temps monstrueux.
J'ai fait peur à ma ptite soeur tellement je bossais.
Comprenez la, elle n'a vraiment pas l'habitude.
D'habitude, quand je me couche à 1h du mat', c'est pas pour préparer des lectures analytiques avec amour, c'est plutôt que je rentre d'une diner entre ex-khagneuses ou que je suis allée à la dernière séance de ciné.

Bref, je suis totalement à la masse sur tout ce qui ne concerne pas le programme de français de 1ere ES ou le toefl.

Ah bon, y'a les présidentielles dans une semaine?!

Bon.
Je vous laisse, j'ai deux mois de vie sociale à rattraper.

dimanche 12 février 2012

Jacques et sa mère, virgule, étaient très pauvres, point, à la ligne.

J'ai fait ma première dictéééééée !
: )

Bon, après correction, ils ont tous entre 18 et 20 (à part un mécréant qui à 14/20, un autre qui a 12/20, et un qui a 7/20, lui, c'est vraiment un cancre, je vous dis pas.)
Ah oui, y'en a aussi un qui a une note négative, mais bon, il ne parle pas français, alors ça ne compte pas. D'abord.

Bref, les sixièmes sont trop choux, mais ils posent des questions trop cons.
"Madame, on saute des lignes?"
"Oui."

Deux secondes plus tard, un autre:
"Madame, on saute des lignes?"
"Oui oui, toujours."

1 minutes 37 secondes plus tard :
"Madame, on saute des lignes?"
"Votre correspondant ne peut pas vous répondre, veuillez laisser un message après le bip."

Biiiiiiip.

Croyez le ou pas, ma boite vocale a été saturée.

samedi 11 février 2012

Que diable allait-il faire dans cette galère??

Je viens de réaliser un truc.

Vendredi, j'ai donné mes deux premières heures de vrais cours : une étude d'un extrait des Fourberies de Scapin.
J'avais préparé plein de questions pour stimuler leurs neurones, leur rappeler des trucs, j'ai même fait un point de grammaire sur le participe présent et le gérondif, la classe.

Et, pendant ces deux heures, il s'est passé un truc de dingue.
Ou plutôt, il ne s'est rien passé.
Je n'ai pas eu besoin de réclamer le silence et qu'ils sortent leurs affaires.
Pas une seule fois.
Même quand ils se sont installés.

Mes élèves, en plus d'être des vampires, sont des vampires adorables : ils lèvent la main avant de parler, et après, ils disent des trucs intelligents.
Bon, y'en a un qui ne sait pas trop ce que c'est que l'impératif, mais bon, ptêtre que les vampires n'ont pas besoin de conjugaison pour survivre.

Va savoir.


[L'homme-qui-se-les-caille-en-Ardèche a dit que s'ils étaient si sages, c'est que j'étais une prof hyper-méga-passionnante. Il est bien mon namoureux, ein?!]

jeudi 9 février 2012

Edwaaaard !

J'ai un problème dont je voudrais vous faire part.
Je crois que mes élèves sont des vampires.
Oui.
Ils ont peur de la lumière du jour.
Le moindre prétexte est bon pour tirer les rideaux opaques :

"Madame, on peut tirer le rideau, j'ai le soleil dans les yeux !"

"Madame, on peut tirer le rideau? Y'a une reflet qui me gêne !"

"Madame, on peut tirer le rideau? Je ne vois pas bien le tableau!"

Bref.
Je me demande si, à force de lire Twilight, ils n'ont pas été contaminé.
Demain, je check si leur peau est marmoréenne ou pas.
Sinon, vous avez des solutions?
Je me fabrique un collier de gousses d'ail?

mercredi 8 février 2012

Décalage.

J'adore leurs questions...
Ils ont 12 ans, 13 ans, 14 ans ils sont en pleine ébullition hormonale, complètement dans l'affectif et le psychologique.

A propos d'un personnage du Portrait de Dorian Gray :

"Mais, madame, je comprends pas. Comment on peut mourir de chagrin? C'est pas possible"!

mardi 7 février 2012

Et ça fera un escargot tout chaud !

Avant de commencer mon stage d'observation, je stressai :
"oh mon dieu mon dieu mon dieu, comment je vais faire pour préparer mes cours, ça va me demander un temps fouuuuuu alalala mais comment faire?"

Je stressais encore plus quand il s'agissait de m'imaginer, à la rentrée 2012, en train de préparer mes cours pour quatre classes différentes.
Bon, maintenant, je stresse parce que je vais devoir préparer des cours de français pour des anglophones.
Mais, allez savoir pourquoi, cette perspective me stresse beaucoup moins.
L'exotisme, sans doute ^^

Bref, comme dirait le juge de la farce de Maître Patelin: "revenons à nos moutons".

Je disais donc que je m'interrogeais beaucoup sur la préparation de mes cours :
Comment calibrer une séquence? Combien d'exercice en 1h? Et si je prévois trop? Et si je prévois pas assez?

Et bien, la vérité, c'est qu'en classe de collège, on ne fait rien, ou presque.
Déjà, on a des cours de 55 minutes, auquel il faut retrancher le temps que les élèves s'installent. Au mieux, on a donc 50 minutes. Puis il faut faire l'appel. 47 minutes. Puis il faut qu'ils sortent leurs affaires. 45 minutes. Puis on vérifie qu'ils ont bien fait leur travail. 40 minutes.
Ouf, le cours peut commencer.

J'avais complètement oublié cette lenteur.
Ou plutôt, je ne pouvais pas m'en souvenir.
Quand j'étais moi-même collégienne, ça ne devait pas me paraître spécialement lent.
Mais depuis, je suis allée au lycée, où on prenait des notes.
Puis en prépa, où parfois on avait 3h de cours d'affilée sans pause, et d'où on ressortait avec 10 copies doubles de notes.
Puis à la fac, où les profs allaient très vite aussi, où personne ne pose jamais de questions.

Alors, il faut se remettre dans ce rythme.
Prendre le temps d'expliquer, de répondre aux questions, de répéter, répéter, répéter, jusqu'à ce qu'ils se souviennent de comment on accorde le participe passé avec le verbe avoir.
Devenir un vrai petit escargot.

Maintenant que j'ai muté en gastéropode, je stresse beaucoup moins !
Youpie, je vais être prof ^^

lundi 6 février 2012

Les ptites victoires du quotidien.

Au détour d'une page d'exercices de grammaire, pour les 5°, lire cette phrase :

" Tout n'était que lumière, poussière, cris, joie, tumulte ; les uns dépensaient, les autres gagnaient, les uns et les autres également joyeux. "

Me dire « tiens, on dirait du Baudelaire... Le Vieux Saltimbanque, peut-être » ...

et me rendre compte que oui, c'est bien la première phrase du Vieux Saltimbanque.

Yes !