jeudi 22 décembre 2011

Bye bye 2011.

Les z'amis, je quitte la civilisation pour de lointaines contrées sans internet, ni eau ni électricité : l’Ardèche et ses vertes collines.

On va faire des biscuits à la cannelle, rouler des buches au chocolat, et plein d'autres joyeusetés culinaires.
Mais comme on n'est toujours pas sur un blog de cuisine, ne comptez pas sur moi pour vous refiler mes recettes top secrètes, non mais oh.

Je reviens en janvier avec quelques kilos en plus, et plein de mauvaises résolutions pour 2012.

Ciao !

mardi 13 décembre 2011

Petite mise au point. Au cas où.

Soyons bien clair.

Je ne suis pas un psychopathe pervers libidineux qui se fait passer pour une jeune étudiante en Lettres à la Sorbonne.
Non, en vrai, je suis bien une étudiante en Lettres à la Sorbonne.
Et j'ai un oral de CAPES à préparer.

Alors, chers lecteurs, soyez bien certain que je n'utiliserai pas votre adresse pour venir incognito chez vous et vous chatouiller les doigts de pieds pendant votre sommeil.

J'ai 600 pages de grammaire à ficher, ein, alors j'ai pas que ça à faire.

(Par contre, écrire des cartes de vœux à des inconnus, ça, j'ai le temps.)
(Comment ça, je suis contradictoire?)

Y'a du courrier ?

Je vais émigrer en Ecosse.
Genre, tout de suite.
Au moins, je recevrais pleiiiin de cartes.
Ben oui.
En Grande Bretagne, on n'envoie pas des cartes de vœux en janvier, mais des « Christmas Wishes », qui doivent impérativement arriver AVANT le 24 décembre.
Du coup, dès la mi novembre, les magazines, quel que soit leur lecteur cible (de l'ado fan de Twilight à la ménagère de 50 ans en passant par les business women et les pros du Tunning), vous pondent des tonnes d'articles sur quand et avec quel timbre envoyer vos cartes pour qu'elles arrivent à l'heure : il y a des classements par continents, par pays, ça ne rigole pas.
Et nos z'amis les z'ingliches ne font pas les choses à moitié : ils envoient des cartes à tous les gens qu'ils connaissent.
Oui, tous.
Le médecin ? Hop, une carte. La maîtresse du ptit dernier ? Hop, une carte. La voisine de bout de la rue ? Hop, une carte. Et bien sûr, à toute la famille, depuis les plus proches jusqu'à l'arrière grande tante et le cousin du beau frère par alliance. Un indice pour savoir si on t'aime bien !? Plus la carte est grande, plus tu es considéré comme une connaissance intime. Et ouais. Parce que y'a différentes tailles.

Au pays de Shakespeare, il y a des magasins où ils ne vendent que des cartes, pour toutes les occasions, classées par catégories tellement précises que ça en devient flippant : « anniversaire petite fille de 8 ans », « fête de ma tante », « invitation à pendaison de crémaillère », « carte de remerciement », « carte pour mec fan de foot », « carte où y'a rien écrit dessus », « carte pour mamie qui aime les chats », « carte de félicitation pour bonne note à l'école » etc, etc.

Le résultat, c'est que les z'ingliches envoient des cartes. Parce que en plus, c'est pas cher, alors qu'en France il faut vendre un rein ou deux pour pouvoir se payer une carte avec enveloppe. Sans parler du timbre – qui a encore augmenté, grrr.
Et moi, je les envie : en France, la plupart des gens se contente d'envoyer des sms ou des mails pour les vœux de la nouvelle année. Mais rien ne remplace une jolie carte, non ? Rien ne peut remplacer le plaisir de trouver dans sa boite à lettre autre chose qu'une facture EDF et un prospectus pour le japonais du coin. Si ?

De mon côté, je résiste tant bien que mal à l'invasion des vœux numérique et continue à envoyer des cartes, des lettres, des petits mots, pour la nouvelle année, mais aussi pour n'importe quelle occasion, voire même sans raison aucune. Si j'étais née au XVII° siècle, j'aurais probablement été super pote avec Mme de Sévigné.
Bon, il semble donc que je me sois égarée au XXI° siècle, mais j'assume :
-j'ai un stock d'enveloppes qui ferait pâlir d'envie le rayon papeterie de Gibert Jeune.
-j'ai un budget timbres équivalent au PIB du Bangladesh.

Je crois que, quand je serai prof, j'inciterai mes élèves à écrire des lettres. Des vraies, pour des vrais gens. Pas dans le cadre d'un entraînement pour le bac. Je ne sais pas encore comment, mais j'y réfléchis.

En attendant, cher lecteur, je prends ici la décision solennelle d'envoyer une jolie carte de vœux aux cinq premiers lecteurs qui m'enverront leur adresse postale par mail : )

mzelleciib{@}gmail{.}com

Pour que le réel s'invite dans le virtuel...

Bonne fin d'année !


EDIT : les cinq chanceux se sont transformés en sept chanceux !!
Mais maintenant, stop, y'a plus de place ^^

White Christmas.

Cher monsieur le soleil,

Il serait bon que vous veniez briller un peu au dessus de Paris, s'il vous plaît.
Ceci, pour le bien de mon moral comme pour celui de la planète : être obligé de laisser la lumière allumée dans ma chambre de 08h à minuit, ça fait tourner les centrales nucléaires.

Bon, sinon, arrangez-vous avec la neige : je veux bien me passer de soleil si lorsque je bats le pavé parisien ça fait un bruit de coton.

mercredi 7 décembre 2011

La marquise sortit à cinq heures.

Des fois je suis un peu nostalgique.

Avant, la littérature, c'était un truc de dingue.
Avant, c'est-à-dire au début du XXème siècle, y'avait des journaux spécialisés en littérature qu'on pouvait trouver dans les kiosques, et que plein de gens lisaient.
Maintenant, il faut passer trois tourniquets, montrer sa carte de bibliothèque, donner ses empreintes digitales et jurer sur la bible et le coran qu'on ne mettra pas le feu à Ste Barbe, alors forcément, ça encourage pas.

Et puis les gens étaient passionnés.
André Breton, il détestait le roman. Il trouvait ça nul. Et Paul Valéry était bien d'accord avec lui: le roman, ça craint, écrivons plutôt des poèmes où la mer est un toit sur lequel marchent des colombes.
Position contestable, certes, mais qui avait le mérite d'être radicale, contrairement aux mou-du-genou qu'on voit maintenant.

Moi, je rigole toute seule quand je lis le Manifeste du surréalisme : entre Breton qui dit que le roman est un divertissement méprisable exprès pour ceux qui n'ont rien dans le ciboulot et Valéry qui affirme qu'il va faire une anthologie de débuts de roman, "de l'insanité desquels il [attend] beaucoup", pas le temps de s'ennuyer.

mardi 6 décembre 2011

Clic clac. Instantanés.

Voila voila, j'ai fait toutes les photocopies nécessaires, ai rédigé tous les essays demandés, ai fini par poster mon enveloppe.
Ouf.
Je suis officiellement candidate au programme Fulbright.

Je peux donc maintenant revenir à une vie normale.
Je recommence à voir des gens.
Je réalise que y'a des copines que je n'ai pas vues depuis juin dernier.
J'organise des diners, des breakfasts, des déjeunes, des brunchs, pour rattraper le temps perdu à apprendre la déclinaison des adjectifs en ancien français.
J'ai de nouveau le temps de me faire du thé dans ma boule à thé, et de le choisir tous les matins.
Il y a même pas cinq jours, je buvais du thé en sachet pour gagner du temps.
Pour l'instant, je résiste aux microbes.
Dans ma rue, les guirlandes de noël se sont réveillées.
J'ai commencé à remplir la hotte du père Noël.
Chez les fleuristes, ça sent bon la résine.
Je commence à avoir des envies de chocolats, de petits sablés à la cannelle, de vin chaud, de pain d'épice.
Je vais bientôt ressortir ma playlist chansons de noël anglaises.
L'homme-qui-fixe-les-rideaux m'a offert une petite maison remplies de lebkuchen, et c'est pour ça qu"il est le mieux plus bien du monde.

Le week-end prochain, on décore le sapin.
Je suis une grande enfant, j'adore Noël.

lundi 28 novembre 2011

I am awesome. (si si)

Non non je n'ai pas disparu de la surface terrestre, mille excuses pour ce silence.
Mais le fait est que je suis très occupée : je me prépare une sortie de secours pour le jour où je ne pourrai plus supporter les nains français qui me tiendront lieu d'élèves.

En fait, je suis en plein postulage pour un programme hyper select : le simple fait de postuler est une sélection.
Ben oui, le dossier est tellement long, tout en shakespearien, il y a cinq "essays" de une à deux pages à écrire -la lettre de motivation est complètement has been, la tendance 2012 c'est le "personnal statement"- alors je suis sûre que y'a des gens qui abandonnent juste en voyant le nombre de documents qu'il faut fournir
(Notamment les bulletins de note de 1ere année de maternelle) (J'exagère à peine).

Anyway, je suis super méga énormément motivée, alors je me creuse le ciboulot pour dire des trucs hyper intéressants à écrire sur le thème "sharing your culture" et ne pas ressortir trop de banalités clichéiques, et leur montrer à quel point je suis une fille généralissime et qu'ils sont obligés de me prendre pour la survie du système universitaire américain.

Hm?
Le programme?
Il s'agit du Fulbright Program, y'a que trente places, et c'est pour être assistant de français en université américaine.

Wish me luck.

mercredi 9 novembre 2011

A quoi bon encore des poètes?

Alors alors, je ne vais surtout pas vous parler de l'in-signifiant désastre de la dissertation de ce matin. L'homme-qui-prépare-des-pickles-de-piment m'assure que c'est probablement pas si pire, mais bon.
C'est pas lui qui a galéré pendant 6h, ein.

Tout ça pour dire qu'en dessous de la super citation de l'obscur poète Christian Prigent, les concepteurs du sujet ont écrit :

"Commentez et éventuellement discutez ces propos en vous appuyant sur des exemples précis et variés."

Oui, oui, c'était pas obligé de discutez la citation, c'était en option.
J'espère que y'a pleiiin de candidats qui ont fait que commenter, ein.
Ceux-là plus les trois qui sont partis au bout de deux heure et demi, c'est toujours ça en moins pour l'oral.

mardi 8 novembre 2011

J-1

Dans même pas 15h, je serai en train de plancher sur un super sujet de dissertation.
Alors je me suis dit qu'il faudrait ptêtre que je regarde les trucs écrits sur ma convocation.
J'ai donc l'honneur de vous annoncer que les candidats au CAPES de Lettres Modernes n'ont pas le droit à la calculatrice.
Zut alors.
Moi qui avait entré tous les Lagarde et Michard dans un dossier secret de ma Casio, comment vais-je m'en sortir ??!
Bon, heureusement, on a le droit au compas, à l'équerre et au rapporteur.
Et aussi au ruban adhésif.

Si jamais je m'ennuie, je ferai une rosace et je la scotcherai sur ma table.

Sur ce, je retourne stresser dans mon coin.

vendredi 4 novembre 2011

Really??

Cher Lecteur, l'heure est grave.
Hier, à CAPES J-6, j'ai fait des fiches de fiches de fiches.
Oui, tu as bien lu.

Tout d'abord, il y avait un gros bouquin de critique littéraire de 300 pages.
Grâce à mes fiches, je l'ai réduit à 50 pages.

Puis en relisant ces fiches, j'ai réécrit des trucs: j'ai donc fait des fiches de fiches, passant de 50 pages à 15.

Enfin, hier, j'ai relu mes fiches de fiches et j'ai encore pris des notes.
Le résultat?
Des fiches de fiches de fiches de ... trois pages.

Comme le dit un de mes amis plein de bon sens:
"mais à quoi ça sert de faire des livres de 300 pages si au final tout tient sur trois feuilles?"

Euh...

dimanche 30 octobre 2011

Le plus beau métier du monde

L'autre jour, j'ai réalisé un truc.

Je m'embête à passer un concours qui, s'il n'est pas le plus difficile de France, reste quand même un concours, pour :

1 / un métier mal payé
2 / un métier non reconnu par la société - les profs ne sont que des feignants, ein, avec leurs deux mois de vacances !
3 / avec des risques physiques (agressions potentielles) et psychologiques (les Kevin peuvent être sacrément usants)

Voila voila.
Moi je dis, on devrait nous payer pour passer ce concours.

Sunny Day

Bon, ça ne va pas du tout.
Aujourd'hui, dimanche 30 octobre, il a fait beau et il a fait chaud.
Quand on a un CAPES à réviser (J-9), on aimerait un peu de pluie, de brouillard, bref, des trucs qui vous incitent à rester à l'intérieur, penché sur votre classeur de stylistique.
A la place, il a fait 25°C, on a fait du riz cantonnais, des moelleux au chocolat, et un footing pour éliminer tout ça.

mercredi 26 octobre 2011

Les réceptions de l'ambassadeur sont réputées pour le bon goût du maître de maison.

Mon dieu mon dieu mon dieu mon dieu.

Au monop' du boulevard Saint Michel, y'a déjà les chocolats de noël.
Le 26 octobre.
Oui.
Sinon, vous voulez pas non plus sortir les maillots de bain pour l'été prochain?
Au moins, ce sera fait. Voire même les fourniture scolaires pour l'année 2012-2013?


A part ça, j'apprends par cœur des citations pour briller en dissertation, le concours est dans 14 jours, tout va très bien madame la marquise.

mardi 18 octobre 2011

Coquillages et crustacés

Je suis sûre que vous mourrez tous d'envie de savoir comment s'est passé mon concours blanc, mais comme je suis hyper méchante, je vais pas vous en parler.

Bon, de toute façon, si j'en parle, je vais me mettre à pleurer et, lecteur chéri, bien sûr que tu ne veux pas ça, non, bien sûr.

Bref.
A l'insu de mon plein gré, j'ai fait de la zumba.
Le service sport de la fac disait "fitness", alors je me suis dit, why not, des abdos et des trucs qui font travailler des muscles, ça peut être pas mal, rapport à mon autre cours de danse, où on ne fait pas vraiment de renforcement musculaire.

Bref.
Et en fait, la vraie prof n'était pas là, mais était remplacée par la tante de la cousine de sa belle sœur, habituellement prof de danse au club med.
D'ailleurs, elle se croyait au club med' des Maldives, la pauvre.
"ça va les fiiiiiiiiiiilles?" criait-elle entre chaque "exercice".
Alors je t'explique, là on est à Paris, dehors il pleut, on est au quatrième sous sol du gymnase de Port Royal, alors on va se calmer, ok?

Enfin bref, cette prof, elle ne sait pas faire du fitness.
Du coup, elle nous a fait faire des trucs, et on a soit disant terminé par de la danse, mais moi, on ne me la fait pas, c'était de la zumba.

Définition de la zumba :
"La Zumba est un programme de fitness (conditionnement physique) colombien créé par Beto Perez, s'appuyant sur des rythmes et des chorégraphies inspirées des danses latines ", merci wikipédia.

Définition selon moi :
"Enchaînement de mouvements ridicules à toute vitesse sur des musiques affreuses qui s'implantent dans ton crâne pour le reste de ta vie: "vamos a la plaaayaaaa"

Voila.
La zumba, c'est ni du fitness, ni de la danse, ni rien du tout, et tout le monde kiffe, sauf moi.

La preuve que c'est pas un vrai sport? J'ai même pas eu de courbatures.

Bon, sur ce, je vais aller faire des pompes dans la cuisine.

vendredi 14 octobre 2011

Je suis vernie.

Moi je dis, tant qu'à rater un concours blanc, autant le rater franchement.
Oui, comment pourrais-je, en trois mois, rattraper ce que les autres ont eu un an pour assimiler, en M1 de master de l'enseignement ?

Tel la fourmi demandant à la cigale, vous pourriez me rétorquer :
"Que faisiez-vous l'année dernière"?
"De la recherche en littérature comparée", vous répondrai-je.
"Et bien, morflez maintenant".

Oui oui, j'ai bien suivi quelques TD en auditeur libre l'année dernière, mais gérer un mémoire d'une centaine de pages, ça ne laisse pas beaucoup de temps pour la nasalisation des voyelles entravées, n'est-ce pas?

Alors voila, j'erre dans divers bouquins, et reste paralysée devant la somme de choses que je ne sais pas, voire dont j'ignorais l'existence.

Du coup, au lieu de tenter de rattraper mon retard irrattrapable, je me suis mis du vernis.

Rouge.

Désespérée je suis, alors, comme Baudelaire, je fuis la réalité dans les paradis artificiels, à coup de vapeurs de dissolvant.

mercredi 12 octobre 2011

C'était donc ça.

En fait, CAPES, ça ne veut pas dire "Certificat d'Aptitude au Professorat de l'Enseignement Secondaire".
Non non.
En vrai, voilà ce que ça veut dire :

CAPES : Certificat d'Aptitude en Pâtisserie Et Sucreries.

Oui, c'est la grande découverte du jour.
Et ça m'arrange, car je maîtrise mieux l'art du macaronnage que celui de la déclinaison des substantifs masculins à deux bases, de même que je maîtrise mieux le maniement de la poche à douille que celui des exemples dans la dissertation.
J'en vois qui rigolent au fond, mais sachez, oui madame, oui monsieur, que j'ai été chef de la French Society à St Androuz, et que j'ai été élue pour ça, et que j'ai fait à manger pour une trentaine de personnes tous les mois pendant un an.
Et je leur faisais pas des pâtes, ein.
Le but étant la découverte de la gastronomie française, ils ont eu droit à des trucs de ouf'.

Et comme l'année dernière ça me manquait (oui, si tu suis bien, j'étais à St Androuz y'a deux ans), ben j'ai proposé à ma tantine de faire le repas pour la communion de ma cousine : 25 couverts.

Et cette année, comme je passe ce foutu CAPES, j'ai le temps de rien faire.
Le dimanche soir je fais une énorme casserole de soupe et ça me fait toute la semaine.

Un jour, je passerai le CAP pâtisserie.
Et c'est pas une blague.

En attendant, vous croyez que j'aurai des points en plus si j'apporte des cannelés à mon oral?

Hm.
Note : pour ça, faudrait déjà que j'ai l'oral.





Wép, c'est moi qui l'ai fait.

mardi 4 octobre 2011

Post qui ne sert à rien, ok?

Ce que je suis sur le point de révéler n'a rien à voir avec la choucroute.
Juste, hier, alors que je suais corps et âme sur les substantifs masculins et leurs satanés déclinaisons qui marchent pas comme il faut devant certaines voyelles, ben l'homme-qui-est-gaga-de-steampunk a fabriqué, en moins de temps qu'il ne faut pour traduire trois versets de la bible, tenez-vous bien, des lunettes STEAMPUNK.

Avec une vielle botte en cuir.
Et une boule à thé cassée.
Si si.

Il est vraiment trop fort.

Et non, je ne vous ferai pas un tutoriel, on n'est pas chez Ciloubidouille ni Martha Stewart, ici.

Ço sent Rollant que la mort le tresprent / Devers la teste sur le quer li descent.

C'est bon, j'ai mangé plein de doliprane, dormi de manière indécente, et me voilà de nouveau sur mes petons, prête à affronter l'ancien français.
Car si les deux semaines précédentes ont été occupées à combler les gros manques de ma culture littéraire en vue de la dissert' de samedi dernier (mais si, tu sais, celle où j'ai héroïquement pondu trois copies doubles avec une fièvre tropicale?), et bien maintenant que ce cher H. R. Jauss et ses théories sur l'écart esthétique sont derrière moi, je peux sereinement me plonger dans la grammaire moderne et ancienne.

Oui.
Car non seulement le quart de ce que j'apprends en grammaire moderne ne me servira à rien avec les futurs nains dont j'aurai la charge (cf ici), mais en plus, on doit apprendre des trucs sur une langue qu'on ne parle même plus : l'ancien français.
Et là, ça ne sert vraiment à rien.
C'est de la pure sélection, c'est comme ça.

Sinon, je me rends compte que je ne fais que râler.
Reviens, lecteur, reviens !
Promis, je vais arrêter.
Déjà, j'ai prévu un super article de fond sur les frais d'inscription universitaire.
Mais comme je suis une journaliste sérieuse qui vérifie ses sources et tout et tout, et bien ce ne sera pas avant le 16 octobre.
Le 15, tu l'auras deviné, étant le jour de l'épreuve blanche d'ancien français et de grammaire moderne.

Un jour, aussi, promis, je te dirai pourquoi je veux être une Titch en VF.
Si si.

En attendant, cher lecteur, je te laisse te replonger dans mes archives désopilantes, parce que tu comprends, il faut que j'aille apprendre à conjuguer le verbe "être" à l'époque de Chrétien de Troyes, et c'est pas de la tarte.

See you !

[Traduction du titre: ben le pauvre Roland est tombé dans une embuscade à Roncevaux, mais comme c'est un brave il n'a pas voulu sonner de l'oliphant pour rappeler Charlemagne et à préféré se battre tout seul, du coup il s'est fait massacrer par les Sarrasins, alors de fait " Roland sent que la mort le pénètre, elle descend de sa tête vers le cœur." Bon, en même temps, il n'avait qu'à pas faire le malin.]

dimanche 2 octobre 2011

Ma vie est passionannte.

Il y a des trucs qu'il faut faire avant ses 25 ans.

- faire une dissert' de 9h à 15h un samedi avec 38,6°C de fièvre, ça, c'est fait.

Sur ce, je vais aller dormir et manger du doliprane.

vendredi 30 septembre 2011

Illumination, et pas de Rimbaud. Mais un peu d'Apollinaire.

J'ai ENFIN compris pourquoi monsieur Trissotin* nous a raconté des carabistouilles à propos du CAPES, du déroulement des épreuves.
Oui oui, en tant qu'ancienne apparitrice du CAPES de Lettres Modernes, je connais parfaitement la logique et l'organisation interne du concours.
Alors, ein, les trucs bidons qu'il a raconté, les "on s'en fiche si vous ne faites pas trois parties pour la dissertation, c'est pas grave" (ben voyons), avec moi, ça ne passe pas. Certes, monsieur Trissotin est assez âgé, ce qui pourrait expliquer les approximations dont il nous a fait peur : monsieur a été membre du directoire, peut-être, mais quand? Sûrement dans les années 1980.
Autant dire que pas mal d'eau a coulé sous le troupeau des ponts qui bêle ce matin, ô Tour Eiffel.

Mais pourquoi raconter pareilles inanités à de pauvres étudiants stressés par l'imminence du concours?
Pourquoi?

Une seule solution a ça : sa fille passe le CAPES cette année, et il veut éliminer un maximum de candidats.
CQFD.


* Ce n'est bien sûr pas son vrai nom, le premier qui trouve à qui je fais référence gagne une chupa chups à l'orange.

lundi 26 septembre 2011

Douche froide.

Lors de l'amphi de rentrée, à une fille qui se plaignait du fait que le stage de remise à niveau en Ancien Français n'était pas adapté aux débutants, surtout pour ceux qui comme elle, après trois ans de prépa, entrent directement en M1, un des membres de l'UFR a répondu :

"Et bien mademoiselle, si vous n'êtes pas contente, il fallait avoir l'ENS."



Et bien, y'a pas à dire, on sait accueillir les ptits nouveaux à la Sorbonne.

samedi 24 septembre 2011

De l'art de rendre les fiches de grammaire moins fastidieuses.

Faire des fiches de grammaire, c’est un des trucs les plus nuls du monde.
A part peut-être Secret Story.
Ou peut-être lire une pièce de Claudel.
C’est d’un ennui monstrueux.
Enfin, il y a pire que faire des fiches de grammaire.
Les apprendre.
En général, j’oublie toujours plus ou moins cette étape, j’ai des jolies fiches avec des trucs soulignés de toutes les couleurs, des résumé bien encadrés, mais je suis incapable de les réciter.
Des fois, même, en prépa surtout, pour repousser encore le moment où je devais me forcer à apprendre ces foutues fiches, j’ai fait des fiches de fiches.
Si si, véridique.

Enfin, toujours est il qu’il y a un truc qui m’a toujours énervé en cours de français, et que jamais au grand jamais je ne ferai subir à mes élèves : les exemples « Pierre et marie et le chat».
Je suis sûre que vous voyez parfaitement de quoi je veux parler :
« Pierre et Marie font du vélo. »
« Le chat mange la souris. La souris est mangée par le chat. »

Je me souviens, ça m’exaspérait déjà quand j’étais petite.
Au collège, un jour, je me rappelle avoir demandé à ma prof si on pouvait mettre une girafe à la place du sempiternel chat.
Elle avait accepté, petite victoire.

C’est donc avec un plaisir immense que je vous présente, aujourd’hui, un ouvrage merveilleux : La Grammaire française et impertinente, de Jean-Louis Fournier.
Tous les profs de français devraient posséder ce bouquin pour les jours de disette imaginative, car tous les exemples, je dis bien tous les exemples sont à hurler de rire.
Petit florilège…

Concernant l’accord des adjectifs au féminin :
« Elle était si douce qu’elle refusait de battre les œufs. »

Pour le passé composé :
« Lors des inondations, les oiseaux se sont retrouvés le bec dans l’eau. »

Pour les adverbes d’interrogation :
« Pourquoi celui qu’on appelle le contremaitre est-il toujours d’accord avec le maître ? »

Ce ne sont que de petits exemples, et je n’ai pas pris les pires.
Quand Fournier précise « impertinent », ça l’est, et c’est même parfois politiquement incorrect…
Nul doute que j’utiliserai ce livre pour mes futurs cours de grammaire.
Mais je ferai un petit tri, avant, ein.




NB1 = cette grammaire n’est pas très rigoureuse sur le plan… grammatical : )

NB2 = je pense que certains exemples font appel à de l’ironie, à des jeux de mots complexes, que de petits élèves de 6ème ne sont pas en mesure de repérer. Un moyen de leur apprendre le second degré ?

mercredi 21 septembre 2011

Le retour de Super Junk Food.

Ayé, l'homme-qui-me-fait-réciter-des-poèmes-en-vue-d'avoir-un-socle-d'exemples-pour-la-dissertation-au-CAPES s'en est retourné dans de lointaines contrés.
Ce qui veut dire qu'il n'est plus là pour me faire manger des vitamines.
Ni pour me préparer une divine soupe pomme de terre fanes de radis.
Ni pour me rappeler de manger des fruits tous les jours.

Avec tous les bouquins que je dois ficher, je vous le dit tout net, ça va être le grand retour du Curly.


Damned.

mardi 13 septembre 2011

C'est le mystère de la vie.

Je suis là, à mon bureau, en train de stresser à propos des épreuves écrites qui arrivent à grands pas, de la dissert' sur table qu'on a ce jeudi même.
Et, au lieu de lire des trucs, de faire des fiches, de remplir mon crâne de trucs utiles, ben je regarde des vieux épisodes de How I met your mother.

Énigme insondable de l'âme humaine.

samedi 10 septembre 2011

Inculture.

Je me suis rendue compte hier que je ne connaissais rien de Mallarmé, si ce n'est son prénom.
Stéphane.
Pour une candidate au CAPES de lettres modernes, ça craint.
Au boulot.


Ses purs ongles très hauts...

vendredi 9 septembre 2011

Sinon, je reste une fille normale.

Hier, j'ai acheté du vernis transparent Miss Helen à Monoprix.

Vous voyez que je ne fais pas que de la morphosyntaxe.

J'ai une vie, moi, madame.

Et je vais me coucher de ce pas afin d'avoir une peau fraîche et lisse et reposée et douce comme une pêche et l'œil de biche vif parce que c'est pas parce qu'on cultive sa beauté intérieure à coups d'analyse de sujets de dissertation qu'on doit négliger sa beauté extérieure.
D'abord.

Ouf.

Il était temps que ça se termine.
Fin du stage de morphosyntaxe.
Entre la fille qui roupillait au fond de la salle, le prof complètement taré et le geek de la grammaire, je me sentais un peu pommée.
Bon, la fille qui dormait, pas grand chose à dire, faut dire qu'étudier la différence entre adjectif qualificatif et relationnel n'a rien de folichon.
Le prof givré, lui, vaut le détour.
En pleine explication sur la question de l'aspect, notamment l'aspect sécant VS l'aspect global, une fille-avec-un-serre-tête a demandé comment il fallait expliquer à nos futurs élèves cette notion.
Et le prof de nous dire "je ne pense pas que vous aurez de problèmes avec , c'est assez intuitif, quand même."
Ah ah.
Alors toi, ça se voit que ça fait longtemps que tu n'es pas allé en ZEP, ein.
Déjà, quand mes futurs élèves sauront faire la différence entre "a" et "à", voire entre un verbe et un nom, je serai contente.
Sans rire, j'ai une élève qui m'a écrit "les chient" aux lieu de "les chiens", parce qu'elle a confondu la marque du pluriel nominal (-s) avec la marque du pluriel du pronom personnel "ils".
Alors tu vois, je crois que la notion d'aspect, on s'en fout.

Bon, sinon, le geek de la grammaire, c'était déprimant. Déjà, il entrait en L3, alors que c'était un stage de M2. Ensuite, il connaissait toutes les réponses, et même, des fois, il citait des noms de grammairiens et de linguistes qui avaient créés des théories dissidentes sur tel ou tel problème grammatical.
Nan mais, vraiment.
Moi, quand j'arrive à mémoriser (et à comprendre!) un fait grammatical, je suis contente.
Je vais pas en plus me souvenir du nom du type qui a créé le concept de "thème-rhème".

Un fou, je vous dis.

mercredi 7 septembre 2011

Le cri du coeur.

[Post hyper inintéressant pour quiconque n'a jamais suivi un cours de lexicologie.]

Ça y'est, c'est la rentrée.
A la Sorbonne, on attaque fort avec un super stage intensif de morphosyntaxe, au sein duquel on a fait une remise à niveau en lexicologie.
Pour les néophytes, la lexico, c'est l'étude de la composition des mots.
Par exemple, "défaire" est formé avec le préfixe "dé" qui se greffe sur le verbe "faire".
Rien de bien sorcier, en fait.
Sauf que.
Les linguistes ont trouvé qu'il était beaucoup plus rigolo de créer tout un jargon spécialisé.
Ainsi, "défaire" est formé par affixation endocentrique via le suffixe intracatégoriel "de" au verbe « faire ».
C'est vrai que ça a beaucoup plus de gueule dit comme ça.
Et encore, ça, c’est rien.
Même si je peux garantir que tout ceci ne servira à aucun de mes futurs élèves, j’apprends consciencieusement des termes plus barbares les uns que les autres :
Dérivation parasynthétique, troncation double, apocope, forme allomorphique, ciment phonologique, étayage paradigmatique, xénisme, pérégrinisme, et j’en passe.
Sauf que.
Tout ce joli vocabulaire, on ne peut l’utiliser que lorsqu’on est face à des mots construits, type « redonner », « étonnement », « désinsectiser », ou hyper rares en littérature, genre « pomme de terre » ou « ricain ».
Et dans les sujets de la vrai vie du CAPES, ben y’a quasi jamais de mots construits, et ni Voltaire ni Chateaubriand n’utilise l’aphérèse « ricain ».
Les concepteurs de sujet, y mettent rien que des pièges, des mots qu’on dirait qu’ils sont construits mais en fait non, ahaha, je t’ai bien eu, ein ??
Je ne peux donc pas étaler ma science.
Et je suis frustrée.
Très.

Je veux faire de l’étayage paradigmatique !
Bordel.

mercredi 17 août 2011

Enfer et damnation.

Bon bon.
Révélation du jour.
J'ai un Bac S.
Quand le sujet arrive dans une discussion de la vraie vie, les gens ouvrent toujours de grands yeux: "Quoi? Mais tu as fait une prépa littéraire et des études de littératures après un Bac S?!"
Ben oui.
Parce que figurez-vous que quand vous n'avez aucune idée de ce que vous voulez faire de vos dix doigts et qu'en classe de 2de vous êtes bons en tout, on vous dit : "allez en S, comme ça après vous pourrez tout faire."
Ils n'ont pas torts, ces gentils profs. Cela dit, si on leur avait prédit que je deviendrais une telle quiche en math, ils auraient ptêtre changé d'avis.
Bref, à la fin du premier trimestre de 1ere S, j'ai réalisé à quel point je kiffais la langue de Molière grave sa mère, alors que les équations avec des "x", des dérivés, des logarithmes qui ne perdent rien pour attendre (désolée pour cette super blague^^) et des produits scalaires, ben ce n'était pas mon fort.
Trop tard. J'ai bravement continué mon chemin, me frayant un passage dans la jungle peuplée de courbes exponentielles, d'oxydo-réduction et d'équations différentielles, avec pour seule arme ma calculatrice casio , assez bien fournie en antisèches - que celui qui n'a jamais rentré de formules dans sa casio me jette la première gomme - alors qu'à côté de ça je cartonnais en philo.
J'ai tout de même eu mon bac du premier coup, avec mention et 10/20* en math, s'il vous plait, un miracle provoqué par le régime suivant : un-devoir-type-bac-avec-mon-papa-tous-les-soirs-pendant-un-mois, preuve que j'étais pas si ramollie du cerveau.
C'est donc le cœur léger que j'entrai en prépa littéraire, frissonnant de ravissement à l'idée de tous ces livres qu'il faudrait lire, et toutes les dissert' qu'il faudrait écrire (je suis barge, ok.), laissant aux oubliettes les formules de math et de chimie sans aucun regret.
Bon. Super intéressant cet article, mais où veut-elle en venir??

Patience, ça vient.

Mais qui aurait cru que les équations me poursuivraient après mon M2 de littérature?!
Alors que je m'attaquais à la question du "nom", dans l'optique de l'épreuve de grammaire moderne du CAPES, voila sur quoi je suis tombée:

S = { X + P }

Je suis maudite.


[S = Substantif; X = extension du substantif; P = ensemble de traits constituants la définition du substantif]

[Je vous l'avais bien dit que j'allais arrêter de muter en blog culinaire!]

* Notons que ma moyenne annuelle de math en terminale était de... 4 / 20. Rappelons également que les math c'est coeff 9 ^^

vendredi 5 août 2011

L'épreuve de l'été.

Non non, je ne vais pas vous parler de comment perdre 10 kilos en une seule nuit grâce à une plante miraculeuse importée du Kazakhstan, ceci afin de rentrer dans un bikini et réussir ainsi l'épreuve du maillot.
J'aborde ici un sujet ô combien délicat : le barbecue quand on est végétarien : )

Mesdames, messieurs, je l'affirme haut et fort, on peut faire un barbec' trop classe sans viande ni poisson.
Même que le tofu grillé (moi qui n'aime pas le tofu!) et ben c'est trop bon.
Et si on ajoute des légumes, des épices, et des ptites graines, c'est carrément tip top.
Et en plus, cerise sur le pompon, c'est beau.

Voila donc trois sortes de brochettes absolument délisquisavourieuses, et encore une occasion pour moi de mettre de jolies photos, décidément ce week-end ardéchois a été productif sur le plan artistique à défaut de l'être sur le plan de mes révisions CAPES.
Bon, j'ajoute également que promis, je ne suis pas en train de muter en blogueuse culinaire, et que ça y est, je n'ai plus de jolies photos en stock, donc profitez en bien, et après j'arrête de vous embêter.

Brochettes pommes de terre / courgettes / tofu / sésame noir


Brochettes aubergine / tofu-mariné-au-gingembre / mangue / cerise


Brochettes aubergine-paprika / tofu-pavot / nectarine blanche sanguine.

Voila, c'est bon, Alain Ducasse sort de ce corps.

Faudrait qu'on m'explique.

L'autre jour, alors que j'étais tranquillement attablée à la terrasse d'un café parisien avec une copine, je jetais un œil distrait sur la carte des boissons.
J'hésitais, j'hésitais...
Tiens, et si je prenais une grenadine, comme quand j'étais petite et que j'allais au "bistrot" avec mon grand-père?
Un peu de nostalgie ne peut pas faire de mal.
Et la, quelque chose a balayé mon envie de nostalgie en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Le prix.
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, sachez que pour déguster une grenadine à Paris, il vous faudra débourser la modique somme de 4 Euros.
Alors la, faudrait qu'on m'explique.
4 euros pour de l'eau (certes, de la Vittel) et un trait de sirop ?
On me dit dans l'oreillette que c'est pour payer le personnel, le loyer, la vaisselle... Très bien.
En ce cas, faudrait qu'on m'explique pourquoi le kir est à 3.50E?
Qu'on n'aille pas me prétendre que le litre de vin blanc c'est moins cher que le litre de Vittel.

Voila.
Du coup j'ai pris un kir.
Et je vous parle même pas du prix des cocktails, et du thé lipton dégueu.

jeudi 4 août 2011

Yummy.

On m'a offert des macarons bizarres.
Et surtout trop bons.

Bizarre car il n'y a que les coques. Pas de ganache, pas de confiture, rien.
Trop bons car les coques sont parfumées : fraise, mure, violette, cassis, mimosa, rose...



(ouais bon, tout ça, c'est surtout pour vous montrer cette super photo de la mort qui tue dont je suis méga top fière.)
(oui je sais, c'est pas bien de se vanter ^^)
(oui je sais, je ferais mieux de faire de l'ancien français.)

mardi 19 juillet 2011

Home Sweet Home.

Bon.

Je suis toujours vivante, mais pas très active du clavier.

C'est l'été qui veut ça, sûrement.
Cependant, au vu des trombes d'eau qui sont tombées du ciel aujourd'hui, on pourrait douter de la pertinence de la phrase précédente.

Mais ne vous inquiétez pas, je vais bientôt commencer à réviser le CAPES pour de vrai, donc j'aurai plein de temps pour écrire tout plein d'articles passionnants.
Je suis toujours plus inspirée quand j'ai des trucs hyper important à faire, comme apprendre par cœur les procédés d'évolution de l'ancien français, genre palatalisation, amuïssement de la voyelle finale, allongement compensatoire, et autres joyeusetés scolastiques.

Sinon, là, je rentre d'une rando à vélo le long des châteaux de la Loire. A part le vent de face qui faisait qu'on avait l'impression d'escalader des côtes alors que c'était de la descente, tout s'est très bien passé, et aucune limace à déplorer.

samedi 25 juin 2011

De la graine de sarrasin grillée comme vecteur de formation de lien social, par Mzelle Cib, Docteur ès Sciences Sociales.

Oui oui, mon titre à rallonge correspond à mon projet de thèse.
Ben oui, j'ai rendu mon mémoire, fô bien que je fasse des projets dans lesquels je doive écrire tout plein de trucs, sinon je vais m'ennuyer.

[Un lecteur observateur pourrait également me faire remarquer que je pourrais déjà me contenter d'écrire régulièrement sur ce blog, mais bon, ça va, ein]

Bref, voila ma thèse : comment le kasha est-il vecteur de lien social?

C'est très simple.
Vendredi soir, c'était la fête des voisins.
L'homme-qui-m'a-aidé-à-relire-mon-mémoire a donc décidé de faire une salade de pâtes pour le buffet.
Dedans, il y a avait: des pâtes (non sans blague), des dés de tofu grillés, des carottes caramélisées, du basilic ciselé, et... du kasha.

Mais qu'est ce que le kasha, me direz-vous?
Il s'agit en fait tout bêtement de sarrasin grillé que l'homme-qui-a-re-re-relu-mon-mémoire fait re-griller et sale abondamment.
C'est très croustillant, et, il faut l'avouer, délicieux.

Et bien, comme aucun de mes voisins ne savait ce que c'était, ben il a fallu expliquer, et c'est un super moyen de lancer la conversation.
Alors voila, cher lecteur, si tu es invité à une soirée où tu ne connais personne, apporte une salade de pâtes (ou n'importe quoi d'autre) et met du kasha dedans.
Sociabilité garantie ou remboursée.

(Ah oui, fô aussi que la salade soit bonne, ein, sinon, ça marche pas, les gens n'ont pas trop envie de vous parler.)

Indignez-vous.

L'autre jour, je me baladais dans monoprix à la recherche d'un cadre en bois dans l'idée de faire un cadeau démentiel de fête des pères, mais bon, je m'égare.
Je déambulais donc tranquillement parmi les allées, oui, "tranquillement", j'ai rendu mon mémoire, alors y'a pas (plus) le feu au lac.

Et la, que vois-je?

Des cartables.
Oui, madame, monsieur, le mercredi 22 juin, à Monop', y'avait déjà des cartables.
Les pauvres mômes n'ont même pas encore terminé leur année scolaire, ils ne sont même pas en vacances, qu'on leur met déjà sous les yeux les instruments de torture de l'année suivante.

Si ça continue, on achètera les trousses et les tailles crayons à Pâques, bientôt.
Voire Noël.

jeudi 16 juin 2011

Je suis végétarienne et je mange super équilibré. Contre mon gré.

Fucking chapitre 4, je n'arrive pas à te terminer.
La, je m'enlise dans des considérations deleuziennes sur la méthode sérielle, les univers de discours et la dualité des structures, c'est sans fin, pire que le tunnel du mont blanc.
Notez la nullité de la comparaison, preuve de mon état de déchéance mentale.
Et dites vous bien que ça pourrait être pire, car j'ai arrêté les curly.

L'homme-qui-me-prépare-du-thé-earl-grey-trop-bon me force en effet à manger des légumes plein de vitamines excellentes à la santé.
Bio, en plus.

C'est pas une vie.

[Bon, en vrai, c'est trop bien d'avoir des vrais repas d'un chef trois étoiles, mais chut, fô pas le dire, j'ai une réputation de râleuse invétérée à tenir.]

mardi 14 juin 2011

Pénurie.

J'ai mangé tous mes esquimaux "smoothie fraise banane", je sais pas comment je vais faire pour finir mon quatrième chapitre.
Heureusement, l'homme-qui-aime-le-chocolat-blanc rentre cette après midi, il va pouvoir mener une expédition picard.
Et peut-être même me faire à manger.
Comme ça, j'arrêterai peut-être de me nourrir exclusivement de Curly et de barquettes "Trois chatons" au chocolat.

Peut-être.

mercredi 8 juin 2011

"Tu es végétarienne? Oh alors tu dois manger super équilibré!"

Aujourd'hui, j'ai mangé des curly.
Et... c'est tout.

Ah oui, j'ai bu du thé earl grey. Deux tasses.

En pleine rédaction de mon troisième chapitre, pas le temps de cuisiner.
Je n'ai parlé à âme qui vive de la journée, si ce n'est la caissière de chez picard quand je suis allée acheter des glaces smoothie fraise banane.

Parce que il faut manger 5 fruits et légumes par jour.
Hop, en voila deux.

Plagiat.

Comme mon mémoire de deuxième année de master porte sur les mêmes auteurs que mon mémoire de première année, ben des fois y'a des trucs qui reviennent, et du coup, je m'auto-cite.
Ben oui, l'année dernière j'ai trouvé une super phrase pour parler du concept de la defamiliarization créé par l'école des formalistes russes, donc je vais pas m'embêter à trouver une autre tournure alors qu'il me reste 40 pages à écrire.

[Note: je pourrais aussi, évidemment, arrêter d'écrire des articles sur ce blog pour me consacrer exclusivement à mon mémoire, certes, mais c'est fou comme j'ai de l'inspiration depuis que j'ai commencé mon troisième chapitre.]

Bref.
Bon, théoriquement, quand on cite quelqu'un, on doit donner ses sources.
Sinon, c'est du plagiat.
En même temps, je peux pas mettre une note de bas de page avec "voir l'excellentissime mémoire de première année de Mzelle Cib, page 42."

Du coup je mets rien.

Vous croyez que dans 10 ans, quand je serais une célèbre universitaire reconnue mondialement, le scandale éclatera?
Tel Patrick Poivre d'Arvor, je serais humiliée publiquement par les gros titres :

"Scandale : en deuxième année de master de littérature comparée, la célèbre universitaire mzelle Cib s'auto-plagie."

Pas top, pas top!

mardi 7 juin 2011

De mon temps, c'était mieux, ma bonne dame.

Non contente d'omettre tous les accents dans ses commentaires de texte, mon élève de 1ere L à qui j'ai donné un cours de français ce soir même m'a encore plus choquée que d'habitude.

Non non, elle n'a pas fait de faute horrible (enfin, si).
C'est juste qu'elle avait des décalcomanies à imprimé léopard sur ses ongles.

Oh. My. God.

Michel Rybalka, nouvel espoir comique français.

Bon bon.
A l’heure actuelle, je suis quasi ensevelie sous des milliers de photocopies d’articles universitaire divers, y’a des bouquins ouverts partout dans ma chambre, parce que, oui oui, j’ai plus que 10 jours avant de rendre mon mémoire, et j’ai encore une cinquantaine de pages à écrire.
Heureusement, dans les livres clés sur lesquels reposent mon mémoire se trouve le Colloque de Cerisy, consacré à Boris Vian.

La structure du livre est la suivante : il y a la transcription écrite des interventions sur des thèmes précis de différents universitaires spécialistes de Vian, et, entre chaque intervention, la transcription fidèle des « discussions » qui suivent chaque intervention.

Et ben je vous le dis, des fois, c’est pas triste.

GUY LAFORET : Claude Léon ne s’explique pas sur le dégout que Boris Vian a pour Raymond Roussel, sinon par le fait que le premier ouvrage que Boris aurait lu de Roussel serait Comment j’ai écrit certains de mes livres. J’aimerais donc que Jean-Pierre Vidal précise un peu sa pensée.

JEAN-PIERRE VIDAL : Je crois que vous avez suffisamment compris le sens de mon exposé pour qu’il soit manifeste pour presque tous que je doive absolument ne pas intervenir.

MICHEL RYBALKA : Il manque de vidalité !

Haha : )

mercredi 25 mai 2011

Y'a un moment, je dis stop.

Je voudrais pas me faire l'avocat du diable, mais quand même.

On n'y va pas un peu fort, avec l'affaire DSK?
Vraiment, 200 000 $ par mois pour la résidence surveillée et les frais engendré, le mec n'est pas un terroriste, à ce que je sache.
Pareil pour la caution de 1 million de dollars - si mes souvenirs sont bons.
C'est pas un peu exagéré tout ça?

Loin de moi l'idée de minimiser la situation, non, pas question.
Si DSK est coupable, il doit être jugé, comme tout le monde.
Mais, vraiment, ça aurait été n'importe quel autre mec du monde, un mec pas connnu, un monsieur tout-le-monde, justement, personne n'en aurait rien à cogner qu'une femme de chambre ait peut-être subit une tentative de viol. [modalité hypothétique à conserver tant que le procès n'est pas fini !]

Alors, juste par respect pour toutes les femmes qui ont été agressées sexuellement ou autre, et dont l'agresseur n'a pas été jugé, ou pas encore, ou acquitté car elles n'avaient pas les moyens de se payer un bon avocat, j'aimerai bien qu'on laisse DSK tranquille et qu'on arrête d'en faire tout un foin.

mardi 24 mai 2011

Le temps des cerises

Bon alors, je vous dis, mon idéal de vie à moi ce serait ça : avoir un jardin avec un cerisier dont les branches seraient suffisamment basses pour me permettre de cueillir des cerises tout en bouquinant allongée dans l'herbe.
Voila voila.

This is not a joke.

"Qu'avez-vous retenu de ce cours?"

Voila le sujet de partiel que nous a pondu notre cher professeur d'anglais à nous autres, étudiants en master de littérature comparée.
Non, c'est pas une blague.

Voyons voyons.
Que vais-je écrire sur ma copie?
Alors.

De ce cours, j'ai retenu :
-que les élèves de master ne sont pas dignes d'avoir des cours en VO.
-que prof d'anglais non spécialiste à la Sorbonne, c'est la bonne planque.
-que je doute que vous lisiez nos copies.
-que quand même, le fait que vous portiez des boutons de manchettes ne vous dispense pas de rédiger le sujet en anglais.
-que si en licence on devait rédiger notre partiel en anglais, ben en master on a tellement régressé qu'on peut l'écrire en français si on veut.

Voila.
J'espère que j'aurai au moins 18/20.


[Monsieur BoutonDeManchette, estimez-vous heureux que je ne dévoile pas votre nom, parce que pour un normalien, ça la fou mal.]

Sinon, je suis pas morte.

Désolée pour ce long silence, mais entre mon escapade écossaise avec l'homme-qui-est-trop-croustifondant-dans-son-nouveau-costard et mon mémoire, c'était plutôt la jungle ces derniers temps.

I'm back !

mercredi 27 avril 2011

J'aime les ampelmann.

Sinon, à Berlin, il y a...
En vrac : des ampelmann, des lampadaires de la mort qui tue, des ours, du chocolat Ritter Sport à des prix défiant toute concurrence, et des ampelmann. Beaucoup d'ampelmann.
Des tonnes d'ampelmann !
Et je suis fan.
Les ampelmann, c'est l'équivalent de nos "bonshommes rouges" et de nos "bonshommes verts" pour traverser la rue... Mais en beaucoup mieux! Déjà, ils ont un chapeau. Et ça change tout ! Ces petits bonshommes n'étaient utilisés qu'en Allemagne de l'Est, et en sont devenus un symbole: quatre boutiques leur sont dédiées à Berlin!
Y'a pas à dire, ces petits bonshommes chapeautés mettent de bonne humeur, et permettent de patienter jusqu'au feu vert...
Saviez-vous que si vous traversez alors que l'ampelmann est rouge vous risquez 40 Euros d'amende?!
Alalala ces allemands...^^






mardi 26 avril 2011

Mzelle Cib fait du tourisme.

Me revoila les z'amis.
Ma petite escapade berlinoise s'est très bien passé, l'homme-qui-voulait-boire-des-bierres a bu des bières, et moi j'ai essayé d'aimer ça, mais vraiment, cette amertume, ça ne passe pas.
Berlin c'est grand, et c'est pas très beau, mais on n'y va pas vraiment pour admirer l'architecture. Une grande partie de la ville a été détruite via bombardements par les alliés, et puis après le côté DDR s'est empressé de tout reconstruire à la mode stalinienne, à savoir :
-de grandes avenues bien droites sans arbres pour laisser passer des tanks
-des immeubles bétonnés et carrés construits en deux temps trois mouvements pour coller au plan quinquennal type "un logement pour tous".

Alors pour les férus d'architecture, passez votre chemin, sauf si vous aimez l'épure du béton ou l'architecture futuriste du sony center.
Les autres, venez, perdez vous dans le Musée Juif (qui nécessite bien trois jours à temps complet pour être visité intégralement, vu sa richesse), partez découvrir les secrets bien gardés de la Stasi, allez vous promener (faire une rando serait un terme plus approprié vu la taille...) dans le parc du Chateau de Charlotenburg, ou Tiergarten, et jetez un coup d'oeil à la porte de Brambourg et au mémorial de l'holocauste.







mardi 12 avril 2011

J'aime pas la bière.

Du coup, je me demande ce que je vais bien pouvoir commander dans les bars berlinois.
Non, je vous rassure, je ne compte pas passer cinq jours à faire le pilier de comptoir, c'est juste que l'homme-qui-me-parle-de-Scott-Pilgrim-toutes-les-cinq-minutes, ben lui, il aime la bière.
Et il compte bien aller en boire quelques unes.
D'où la question plus haut. Vielliecht ein Glass Veine?

Oui, je vous l'accorde, j'ai des questions existentielles de haute volée.
J'en ai presque le vertige.

Ah. Tiens. Ça me rappelle. Demain je prends l'avion.

Avion. Tout ira bien Tout ira bien Tout ira bien



(oui je sais, on a plus de chance d'y passer dans un accident de voiture, mais que voulez vous, j'ai peuuuuuuur !)

A dans une semaine, chers lecteur/trices ^^

lundi 11 avril 2011

stress / stress / stress

Aujourd'hui je suis allée déposer un bout de mon mémoire à ma directrice de recherche.

Je me suis perdue en cherchant sa rue, pas loin de Père Lachaise. J'ai failli y faire un tour, mais je n'avais pas le temps.
J'ai galéré pour trouver sa boite à lettre, et j'ai glissé mon enveloppe de papier craft.

Voila, et maintenant je suis en mode "j'attends-avec-impatience-ses-commentaires" qui alterne avec le mode "mon-dieu-mon-dieu-je-ne-veux-rien-savoir-toute-façon-chui-sûre-qu'elle-va-me-dire-que-c'est-nul".

Bref, vivement que je foule le sol berlinois, ça va me changer de Lewis Carroll et Boris Vian.

Je ferai des photos avec des statues de Goethe, tiens.

Very vexed I am.

Today, mon boyfriend asked me to go to the librairie canadienne, street de la parcheminerie pour voir if they have received le book qu'il avait commandé.
I started to speak with the monsieur in Inglich, and then, à un moment, j'ai pas entendu a word bicoz il faisait du bruit with some coins.
Alors I said: "Sorry?"
He thought I couldn't understand inglich and so he replied in français !
Grrrrrr.


By the way, je déteste le mot "boyfriend". Pourquoi les z'ingliches n'ont pas d'équivalent pour "mon namoureux"? C'est nettement plus chou.

samedi 9 avril 2011

Laissez les tranquilles !

Cela fait plusieurs fois que je croise des écoles qui font le carnaval dans les rues autour de chez moi.
Et à chaque fois, la même chose me frappe.
Les enfants ont l'air de s'ennuyer monumentalement.

Et ceci quel que soit le type de carnaval.
Bon, je vous fais la typologie des carnavals scolaires, bande d'incultes.
-Il y a le carnaval "chacun pour soi". En gros chaque élève vient déguisé comme il veut, c'est papa / maman qui se charge du costume, souvent des trucs achetés, toutes les filles sont en princesses ou en fée (y'a qu'à rajouter une baguette pour passer de princesse à fée, trop facile), et les ptits gars sont en chevaliers ou en Zorro. Une fois j'en ai vu un en dinosaure, le fou.
-Il y a le carnaval à thème : chacun pour soi, mais quand même, chers parents, restez dans le thème, qui est, cette année, "princesse et chevalier", mon dieu, quelle originalité.
-Enfin, on peut citer le carnaval "on fait tout en classe", et la on assiste à un défilé de canards / lapins / etc en fonction du thème choisi par la maîtresse, et tout le monde il est habillé pareil.

Bref.

Toujours est-il que ça n'a pas l'air d'être l'extase pour ces pauvres petits, je suis à deux doigts d'appeler 119 SOS enfance maltraitée.
Des fois y'a même des escortes de policiers qui sifflent à tout va pour soi disant régler la circulation, mais je le voix bien, ces pauvres petits sont terrorifiés* par le bruit strident.
Alors je dis halte, arrêtons les carnavals.
Pis comme dirait ma grand-mère, c'est honteux, on est en plein carème, Mardi-Gras c'est passé y'a un bail.
Voila voila.


Je suis pas certaine de l'intérêt folichon de ce post, mais quand même, s'il vous plait, les maîtresses, les papas, les mamans, tout le monde, arrêtez de forcer ces pauvres gosses à défiler dans les rues avec des robes trop longues et des casques trop grands qui les empêchent de voir.
En plus ils ne sont pas encore assez coordonnés pour réussir à jeter des confettis correctement, alors ein, à quoi bon.


* Parfait exemple de mot-valise créé par un de mes camarades à l'oral du bac de français, si j'ai le temps je vous raconterai un jour cette truculente historiette**.

** Si vous me suppliez et que vous m'envoyez des macarons Ladurée, ça pourrait m'aider à coucher sur papier cette anecdote ô combien désopilante. Bref.

vendredi 8 avril 2011

Je suis un dinosaure

Oui oui, j'ai 22 ans, et je suis déjà complètement dépassée par les nouvelles technologies.
Déjà, je pars avec un handicap :
je suis étudiante en Littérature comparée.
En master recherche.

Recherche en France = rien d'informatisé, tout est encore sur papier, à part quelques rares articles numérisés en PDF quand j'ai de la chance.
[Pour plus de ralages à propos de la nullité du système bibliothécaire français et l'éloge du système St Androuzien, à savoir, anglo-saxon, voir ici, la, la et la^^ ]
Je vous rassure, on tape quand même nos mémoires à l'ordinateur, ein. On rend pas 100 pages calligraphiées à la plume.

Bref.
Tout ça pour dire que l'étudiant en littérature, à la Sorbonne, du moins, est un être complètement arriéré et probablement en voie de disparition.
Personne ne prend de note sur ordinateur.
On a tous de jolis cahiers, ou alors des classeurs super bien rangés, et certains énergumènes ont des feuilles volantes.
Des fois, en amphi, y'a ptêtre deux élèves qui ont un Eee PC.
Alors un Ipad, m'en parlez pas.
Les profs n'utilisent pas les vidéoprojecteurs, certains ne savent pas encore envoyer des mails...

Donc, finalement, au milieu de tout ça, je passe presque pour une geek :
- j'arrive à taper sans regarder mes doigts, et j'en suis super fière ! [enfin, cela dit, ma mère sait faire aussi, et c'est loin d'être une geek, c'est juste que dactylo c'était obligatoire à l'époque]
- je connais plein de raccourcis clavier trop cool.
- je sais gérer 15 onglets ouverts sur Mozilla
- je sais exporter des notices bibliographiques avec Zotero.
- je sais faire un sommaire automatique dans Word
- je connais trois techniques de retouche sur photoshop
- j'ai un blog [enfin, loladu77 a aussi un blog, je sais pas si j'ai de quoi en être fière. Bon, moi, y'a quasi pas de fôte d'ortograf.]

MAIS en revanche...

Non, jamais au grand jamais, je n'arriverai à me faire à la technologie tactile...
J'admire Ingliche Titcheur et tous les autres adeptes du précieux, mais moi, le tactile, ça me défrise. Que ce soit sur un téléphone portable, un Ipad ou whatever, je n'y arrive pas et ça m'énerveeee.

Tout le monde me dira : c'est une question d'habitude.

Peut-être.
Moi je pense surtout que je suis un Tyrannosaure.
Déjà.

jeudi 31 mars 2011

Mes préférés...

millerandage

thébaïde

valétudinaire

melliflue

dithyrambique

mithridatisation

inanités

...

Voila mes mots préférés.
Je collectionne les mots rares, les oubliés, les non prononcés...

mardi 29 mars 2011

A.Z.E.R.T.Y.

J’aime qu’on me complimente sur ma vitesse de frappe à l'ordinateur.
C'est puéril, je sais : )
Ça me rappelle l’époque où je passait des heures sur MSN à l’insu de mes parents, et où un beau jour j’ai décidé que je ne regarderai plus mes doigts quand je taperai un message.
Depuis, j’ai amélioré mes performances et je suis maintenant capable de recopier un passage ou une citation d’un livre en gardant les yeux fixés sur le livre, presque à ma vitesse de lecture.
Presque.
Ptêtre que je devrais faire secrétaire dactylo au lieu de prof de français.
Au moins, je n’aurai que mes propres fautes à corriger.

Spring is back.

Les fontaines de la place de la Sorbonne glougloutent de nouveau.
Y’a de plus en plus de feuilles sur les arbres.
Y’a même une dame qui est venue me demander la recette de mon cake épinard-chèvre alors que je faisais ma pause de midi sur un banc.
Une parisienne parlant à une autre parisienne.
C’est fou, le bruit des fontaines est tellement assourdissant qu’on n’entend même plus le vacarme de la circulation de la rue attenante, à savoir, le Boulevard St Michel.

J’aime le printemps.

vendredi 25 mars 2011

Y'a du vert sur les arbres...

... et heureusement.

Parce que, quand même, vu comment le monde est tout de traviole, on en a bien besoin de ces petites pousses vertes de la couleur de l'espoir.
Oui oui, je n'ai pas peur de le dire, le fait que nous soyons en troisième guerre mondiale contre Kadhafi et que les brocoli nippons soient irradiés est beaucoup plus facile à supporter sous le soleil.
Trève de plaisanterie, une jeune idéaliste de ma connaissance me demandait hier de lui citer deux trucs qui allait bien dans le monde.
J'ai eu du mal, mais j'ai trouvé:
-il fait 20°C à l'ombre
-Arte a battu des records d'audience avec le documentaire "notre poison quotidien", signe d'un potentiel début de prise de conscience d'une nécessité probable de prendre un petit peu en compte les problématiques environnementales.*

Life is beautiful.


* Si vous avez "loupé le coche", comme dirait ma colloc' de frangine, vous vous pouvez vous rattraper le 26 mars à 14 h 30 et le 14 avril à 14 h 45.

vendredi 18 mars 2011

Je ne me tairai pas.

Non, je ne respecterai pas le "bloggers day of silence".

A la suite de la bouseuse, je ne me tairais pas.

Certains parlent de l'indécence du débat sur le nucléaire, récupéré par les politiques de tous bords, entre notre cher président qui dit "qu'il n'est pas question de sortir du nucléaire" et Cohn Bendit qui exige un référendum sur le nucléaire.

Indécence du débat, donc, qui, selon certains, occulte la souffrance des japonais face à ces multiples catastrophes (dont le tsunami, dont plus personne ne parle.)
Certes.
Mais peut-être que c'est le bon moment pour se reposer des questions fondamentales.
Plutôt que de se demander si nos centrales sont sûres, on ferait peut-être mieux de se poser la question du stockage des déchets.
A quoi bon avoir des centrales qui n'explosent pas si on est incapable de rendre inoffensif des tonnes et des tonnes de déchets radioactifs?
Leur nocivité est moins brutale mais pas moins grave.

D'autant plus que sans parler de tremblement de terre ou de Tsunami, les centrales françaises sont menacées: vieillissement de certaines et prolongement de leur durée de vie à l'encontre de toute règle de prudence, risque lié à la difficulté de refroidir les réacteurs en cas de canicule, risque terroriste, et j'en passe.

Alors non, je ne me tairai pas.
Pas tant que tout les français auront pris conscience du risque nucléaire, et surtout pas tant que l'humanité n'aura pas compris que le véritable débat n'est pas "est ce que nos centrales sont sûres?" mais :

"Pourquoi continuons nous à investir des milliards dans une énergie à risque, polluante, mettant en danger l'humain et les générations futures?"


Des questions?
Les commentaires sont la pour ça...
Si vous êtes trop timide, allez jetez un coup d'oeil sur le site sortons du nucléaire.

mardi 15 mars 2011

Epiphany

Grâce à l'homme-qui-dessine-Totoro, j'ai découvert le chocolat au lait à 65% de cacao et ça a changé ma vie.
Peut-être que ça va faire avancer mon mémoire d'un coup, tellement cette révolution gustative est énorme, va sûrement y avoir des répercutions dans ma vie, c'est pas possible autrement.

50kg

Ma colloc' de frangine veut donner son sang.
Problème, elle est à la limite du poids minimal, qui est de 50kg. Du coup, la première fois qu'elle a tenté d'aller sauver des vies, ben elle s'est faite recaler.
Depuis, on essaye de trouver des stratagèmes pour l'alourdir un peu.

-euhh... t'as qu'à mettre tes kickers et deux paires de chaussettes?
-c'est ce que j'avais fait, ça ne suffit pas!
-bon ben... un collier super lourd, et une barrette à cheveux en fer forgé.
-ah ouais, pas bête. Et puis une ceinture à boucle métallique et des boucles d'oreilles.
-oui et tu pourrais aussi mettre des plaques de plomb dans tes poches, tu mets un haut genre tunique qui descend assez bas, comme ça on ne voit pas les poches de ton pantalon.
-génial! j'avais pensé prendre des poids de balance comme chez mamie, mais t'as raison, les plaques ce sera plus discret.

...

Bref. Rien que de très banal, finalement !
Jusqu'à ce qu'hier ma frangine me parle d'un de ses potes qui s'entraîne à courir avec des bracelets de muscu autour des chevilles.
J'hallucine.
On a pensé à des plaques en plomb et à des barrettes en fer forgé, et on n'a pas pensé à planquer bêtement des bracelets de muscu aux chevilles, sous un pantalon patte d'eph'.
On est des amateurs.

PS: allez donner votre sang, bande d'égoïstes!

jeudi 10 mars 2011

Je délaisse, tu délaisses, elle délaisse ce blog

Bon.
Je raconte rien parce que... Rien.
Il ne se passe rien, je lis des trucs pour mon mémoire, je n'avance pas mon mémoire, ça me stresse.
Ah si.
J'ai deux nouveaux élèves en cours particuliers. Des garçons.
C'est bizarre, j'ai toujours eu que des élèves filles et la, paf, deux garçons.
C'est marrant, ça parle moins que les filles les garçons, mais ça rigole plus à mes blagounettes débiles...
Probablement parce qu'ils ne peuvent résister à mon charme : )

mardi 1 mars 2011

Paulette Lestafier n'était pas si folle qu'on le disait.

J'ai un séminaire très intéressant intitulé "Figures de l'héroïne, le roman de l'artiste au féminin".
Petit test.
Pouvez-vous me citer une femme peintre?
Pouvez-vous me citer une femme compositrice?

Si je pose la même question pour des hommes, nul doute que de multiples noms vous viendront à l'esprit.
Tout ça pour démontrer que la création artistique féminine est quasi inconnue, tout ça à cause des vilains monsieurs qui croient qu'ils sont plus forts que nous et que de toute façon, les femmes ne sont bonnes qu'à enfanter, qu'elles feraient mieux de s'occuper de leurs gosses avant de gribouiller ou d'écrire des romans, qui seront forcément mièvres et niaiseux puisque la femme n'est que sensibilité, c'est bien connu.

Bref, je vous passe les différentes thèses (sociales, "biologiques", anthropologiques, historiques...) pour expliquer le pourquoi du comment de la rareté de la production artistique féminine.

Tout ça pour dire que pour valider ce séminaire, on doit faire une dissertation sur un roman écrit par un auteur femme à propos d’une artiste femme.
Et bien laissez-moi vous dire que ça ne court pas les rues…
Alors que je tentais désespérément de trouver un autre exemple que Colette, tout d’un coup j’ai eu une illumination.

Anna Gavalda est une femme, right ?
Camille, c’est une artiste peintre, non ?

Voila.

Je vais faire mon mini mémoire sur Ensemble, c’est tout.



[Sans rire, je connais trois personnes qui font leur mémoire sur Twilight, alors ptêtre que ça passerait. Mais je crois que je ne vais pas oser.]

Why on earth are you teaching in French?!

Chère université de la Sorbonne,

J’ai à vous faire part de quelques remarques dans le cadre de la perpétuelle amélioration de vos services et de vos enseignements, chose qui vous tient à cœur, je l’espère.

Tout d’abord, il serait judicieux que les notes d’anglais servent à valider le semestre de master recherche.
Oui, nous avons des notes, oui, nous devons choisir un séminaire d’anglais, oui, nous devons faire acte de présence, oui nous devons passer un examen, oui nous devons avoir plus de 10/20, mais non, cette note ne compte pas dans notre moyenne. Vous voudrez bien corrigez cette aberration au plus vite, j’en suis persuadée.

Ensuite, pourriez-vous obliger les professeurs d’anglais à enseigner dans la langue supposée maîtrisée par eux, à savoir, l’anglais ? Qu’on ne vienne plus se plaindre du niveau pitoyable des français en shakespearien si même les profs de la Sorbonne, face à des élèves de master en littérature comparée, estiment que nous ne sommes pas dignes d’assister à des cours en VO.
Un cours sur les origines du Jazz, aussi intéressant soit-il, s’il est en français, ne fera pas progresser linguistiquement parlant les habitants du pays de la baguette et du béret.

Bien à vous, salutations, etc, etc.


[vous avez vu, je râle, ein, mais pas à propos de la bibliothèque Ste Barbe. Il faut savoir varier les plaisirs.]

samedi 19 février 2011

Promis, j'arrête.

Bon.

Je crois qu'il va falloir que je crée un blog spécial pour la bibliothèque Ste Barbe.
En effet, ma colloc' de frangine n'en peut plus de mes jérémiades, l'homme-qui-fait-une-fixette-sur-Scott-Pilgrim ne dit rien mais n'en pense pas moins, résultat, je vous abreuve, vous, innocents lecteurs, de ma bile quasi quotidienne contre cette stupide bibliothèque.

Je vais essayer de tenir 10 jours sans un seul poste à propos de la BSB.
Mais avant ça...

Devinez combien de bibliothécaires ont pris part au débat "mais comment diable fait-on pour prolonger un document sur l'ordinateur, Josiane?"

Cinq.

Pas moins de cinq personnes à essayer de cliquer sur tous les boutons possibles, scrutant l'écran avec attention, tapotant sur le clavier, triturant ma carte de lecteur dans tous les sens.
Pour finalement se souvenir que "ah mais non Martine, voyons, pour les périodiques, il suffit de mettre un post it."

Dix minutes de perdues pour un post it.

vendredi 18 février 2011

Le point Cotillard

J'ai remarqué quelque chose d'étrange.
A chaque fois que je vais à une soirée, ou un apéro, ou whatever, à partir du moment où la conversation s'engage en direction du septième art, apparaît le point Cotillard.
C'est comme le point Godwin, mais pas tout à fait.
Pour les ignares, le point Godwin se définit de la manière suivante : "Plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s'approche de 1" *

Mais revenons à nos Marion, euh, à nos moutons. (Ah ah)

Plus une conversation sur le cinéma entre plusieurs interlocuteurs français dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver un commentaire désobligeant à propos de l'actrice française oscarisée s'approche de 1.
Je ne sais pas ce que cette pauvre Marion Cotillard a fait aux français, mais ils lui en veulent.

Beaucoup.

Cher lecteur, fait le test.
Au beau milieu de nulle part, lorsque la conversation se tarit, tu n'as qu'à lancer négligemment "Et sinon, vous pensez quoi de Marion Cotillard?"
Dès que son nom est prononcé dans une discussion, pléthore de critiques s'abattent sur ses frêles épaules, et c'est un peu à qui cassera le plus de sucre sur son dos.

Peut-être est-ce parce que la belle s'est envolée vers les Etats-Unis?
Les français ne lui pardonneraient donc pas de s'être exportée avec brio?

N'étant pas critique de cinéma, je me garde de prendre part à la polémique.
Je me contente de compter les points, le sourire aux lèvres...



* wikipedia

mardi 15 février 2011

Trop beau pour être vrai

Ce matin, j'étais tranquillement en train de lire des articles universitaires super sérieux pour mon mémoire, quand tout d'un coup j'ai voulu vérifier une référence bibliographique.
Je vais donc sur le site de la bibliothèque de ma chère et adorée université, et ouvre la page du catalogue.
Et la, j'ai failli avoir un arrêt cardiaque.
Sous la barre de recherche habituelle figurait en effet la mention suivant :

NOUVEAU !
Accédez à votre compte lecteur et réservez vos ouvrages en ligne.


Comment? Plus besoin de se rendre en personne à la bibliothèque, de remplir des milliers de formulaires, de donner ses empreintes digitales, de prêter serment, plus besoin de retenir les cotes par cœur, vraiment?
Un sourire béat aux lèvres, je m'empressais d'essayer ce nouveau service, ô combien moderne.
Première tentative: je trouve mon livre dans le catalogue et je clique sur "réserver". Ah non, il s'avère que cet ouvrage n'est pas réservable en ligne. Ah.
Deuxième tentative : idem.
Troisième tentative : encore mieux, on ne me dit pas que ce n'est pas possible, mais la page internet refuse tout bonnement de charger.

Ouf, me voila rassurée.
L'espace de quelques minutes, j'ai vraiment cru que La Sorbonne avait (enfin) fait sa révolution technologique.
Il s'avère que non.

lundi 14 février 2011

Un jour, mon prince viendra

Alalala, le 14 février, je vais vous parler d'amoûûûûr.

Bon.

En fait, non. J'aime pas cette fête, mais le problème c'est que tout le monde dit "ah non moi je ne fais pas la Saint Valentin, c'est une fête commerciale, c'est juste pour arranger l'industrie du chocolat et les fleuristes". Du coup, mon acte de rébellion contre la société de consommation devient banal comme tout, j'en arriverai presque à dire "oh, moi la Saint Valentin j'adôôôre" juste par pur esprit de contradiction.

Bref, je veux bien qu'on m'offre des fleurs (des anémones de Caen, si possible), mais je peux aussi vivre sans.
Niveau chocolat, je n'ai pas encore épuisé mes stocks de Noêl.

Moi, ce dont je rêve, c'est une balade dans le carrosse de Cendrillon. Avec plein de néons. Pour faire plus féérique, y'a rien de plus féérique que les néons... Si si, imaginez-vous en train de siroter une coupe de champagne, de grignoter des macarons Ladurée au beau milieu du pont de l'Iéna, emprisonné dans une cage de néons?
Si si.

Est ce qu'il y a réellement des gens sur terre prêts à payer la bagatelle de 1990 euros pour faire un tour dans le "Carrosse de Cendrillon" à la mode néon?

Well.
Par contre, les macarons Ladurée, je ne dis pas non.


[ce qui me scie le plus dans la description dégoulinant de mièvrerie de ce prétendu parcours romantique est la phrase suivante : "vous terminerez votre traversée de prestige par la traversée du pont d'Iéna, [...] Vous pourrez, si vous le souhaitez, échanger un baiser."]

jeudi 10 février 2011

Help.

Aïe. J'ai peur.

Plusieurs bloggeuses m'avaient dit de regarder mes statistiques pour voir d'où mes lecteurs venaient.
Hmm. Elles/ils m'avaient dit que parfois, on voyait des choses étonnantes.
Effectivement.
J'ai pas mal de "lecteurs" qui arrive sur mes pages en tapant dans google "exécutions publiques".
Le rapport avec mon babillage?
Au début, je ne comprenais vraiment pas. Puis je me suis souvenue.
Mon fameux article concernant un de mes séminaires... (à lire ici)

Y'a vraiment des gens qui cherchent ce genre de choses?
Et je pense pouvoir affirmer sans trop me tromper que ces chers lecteurs ne font pas de thèses sur le lien entre le discours pre mortem * de Walter Raleigh et le théâtre élisabéthain.


Pourquoi le monde n'est-il pas uniquement peuplés de gentils, qui grignotent du nougat en se promenant sur des pelouses parsemées de coquelicots?

[ * Pas bien sûr que ça existe... ]

mercredi 9 février 2011

Today it makes beautiful

Je viens de laisser un commentaire sur le blog d'Ingliche Titcheur et je me suis dit que c'était quand même bien triste que vous n'en profitiez pas.

Comme je ne suis pas égoïste, et surtout que je vous connais, bande de feignants, je vous replace le contexte: Titch se marre toute seule en se promenant entre les tables pendant un bac blanc: un élève a écrit "Nous fabriqu'on".
En tant que futur/potentielle Titch en VF, je me dis, mieux vaut en rire qu'en pleurer!

Sauf que, cet article bien court a suscité une déferlante de commentaires, dérivant vers la dyslexie est que quand même, zut, ça se trouve l'élève est dyslexique, alors, ein, c'est pas gentil de se moquer.

N'écoutant que mon courage, j'ai donc décidé de détendre l'atmosphère en révélant les perles anglophones de mes chers frangins lors du dernier repas dominical. Nous avions en effet décidé de nous exprimer en shakespearien afin d'améliorer la compréhension orale de mon piti frère.
Jugez du niveau :

"Oh mum, you are a really good cooker!!"
"it is the last sheet of salade"
"it is really good, you don't find?"

Moi, je vous le dis, y'a du boulot.

Butter is a Belgium girl's best friend

Je voudrais revenir sur l'histoire du beurrier.

Si si, c'est capital.
Voyez-vous, avant, je n'en avais pas.
Maintenant, j'en ai un.
En verre.
Transparent.
Top design.

J'ai du sang belge qui coule dans mes veines, ein, alors le beurre, c'est sacré.
Le premier qui me parle de margarine, je l'enduis de graisse d'oie.

Ze Journal of the Lewis Carrol Society, I love you.

J'ai trouvé une parade à la stupidité de la bibliothèque Sainte Barbe qui, non contente d'être stupide, est également fermée pour cause de "maintenance informatique".
Bref.
Quand je veux lire un article universitaire, trois solutions s'offrent à moi:

-je vais à Ste Barbe, je passe deux tourniquets, je montre ma carte, je remplie trois formulaires pour le prêt inter-bibliothèque, je prête serment de ne pas utiliser l'article à des fins illégales, je donne mes empreintes digitales, je manque d'étrangler le/la bibliothécaire qui foire toujours un truc, j'attends un bon mois, et je paye 20E.
-je cherche chez moi, je trouve le site du journal, j'envoie un mail pour qu'ils m'envoient l'article.
-toujours chez moi, je google l'auteur, j'envoie un mail pour qu'il m'envoie son article.

Dans les deux derniers cas, le résultat bat de loin les records de vitesse de la BSB (Bibliothèque Ste Barbe pour les intimes): une semaine par la poste, et on ne me demande même pas de payer les frais de port, la vie n'est-elle pas merveilleuse?

D'où la scène totalement incongrue à laquelle ma colloc' de frangine a assisté ce matin même: moi-même dansant la danse de la victoire, en agitant une enveloppe remplie de photocopies, ô article tant attendu qui va révolutionner la littérature comparée.
Ou m'aider à trouver un plan.

Trois jours pour organiser mes notes, ça risque d'être un peu juste.
Mais bon.
J'ai un beurrier.
Donc tout va bien.

lundi 31 janvier 2011

Rien ne va plus ma bonne dame.

Je crois que je travaille trop sur ordinateur.
Ce matin, alors que je lisais un article universitaire imprimé sur du papier, au moment de tourner la page, ma main s'est instinctivement approchée du clavier et a appuyé sur la flèche dirigée vers le bas.
Tout va bien.

jeudi 20 janvier 2011

Diamonds are a girl's best friends

Avant, quand je disais que j’avais passé une année Erasmus en Ecosse, à St Andrews, les gens prenaient un air intéressé, mais leurs yeux de mérou neurasthéniques ne trompaient personne :
Where the hell is St Andrews?
Donc, j’expliquai, avec une superbe périphrase : «St Andrews est une petite ville médiévale, au Nord-Est d’Edinburgh, sur la côte, c’est vraiment magnifique comme endroit ».
Depuis le 16 novembre, quand je dis « St Andrews », j’ai immanquablement droit à :
« ahhh, la ville où le Prince William et Kate se sont rencontrééééés !!! »

Pendant que les communautés chrétiennes de Bagdag se faisaient massacrer par des islamistes en mal de divertissement, les journaux ne nous ont entretenus que de ces merveilleuses fiançailles, après "plus de sept ans de vie commune", en insistant lourdement sur la bague de fiançailles, de feu Diana. Mais bon. Au moins, mes compatriotes, à défaut d’être calés en conflits politico religieux, auront légèrement enrichi leur culture géographique.

Youpidoo, vive les (futurs) mariés !

Pour l'abolition du simple vitrage

Mes vitres ne servent à rien.
Ma colloc de frangine a cassé un carreau.
On s’est dit, mince, il va faire trop froid, même avec du carton, ça va être horrible, on va tous mourir, déjà qu’avec une vitre on avait froid, alors sans vitre, bonjour comment ça va être affreux, allons vite mettre un cierge à notre dame et allons dévaliser une boutique Damart d’urgence.
Bon.
Du coup, en attendant, on a mis du carton.
Et bien, figurez-vous que ça isole environ un milliard de fois mieux que nos vitres.
C’est simple : tu mets ta main sur la vitre, c’est gelé.
Accessoirement, tu salis aussi la vitre, mais la n’est point le propos.
Tu mets ta mets sur le carton-qui-sert-de-vitre : c’est tiède.
Et aucun risque que ça ne le salisse, à moins que tu ais trempé ta main dans de la gouache préalablement, ce qui peut donner un effet graphique intéressant.
Mais la n'est toujours pas le propos.

Voila. Pour lutter contre les apparts mal isolés, on a la solution : remplacer les vitres par du carton.
Y’a juste « a tiny, insignificant detail »*

On n’a pas encore réussi à rendre le carton transparent.

*celui (ou plus probablement "celle") qui trouve la référence gagne des fraises tagada.

jeudi 13 janvier 2011

my English teacher is crazy

J'ai un prof qui croit qu'il peut nous donner deux essays à faire en VO shakespearienne en même pas une semaine.
Bon.
Avantage: il n'a pas précisé combien de pages il veut.
Une page par essay, ça devrait être suffisant.
Je suis machiavélique.
Toute façon j'ai déjà eu un A+ à mon premier essay.
Alors bon...


(oui c'est un prof américain, il a un peu de mal avec le système de notation français... j'ai l'impression d'être de nouveau en primaire...^^)

N'est stupide que la stupidité. Et la bibliothèque Sainte Barbe.

Non seulement il faut une carte pour passer le tourniquet pour entrer dans la sacro sainte bibliothèque, non seulement 9 ordinateurs sur 10 sont en panne en permanence, non seulement le personnel n'est pas des plus aimable, mais EN PLUS je viens de découvrir une absurdité monstrueuse.
Quand tu rends un livre, tu n'as pas le droit de le réemprunter pendant douze heures.
Oui.
Au cas où quelqu'un d'autre le voudrait.
Sauf que.
Quand tu es élève en deuxième année de master recherche, les livres que tu lis sont tellement spécialisés que personne n'en veut.
Ce serait tellement mieux de mettre plutôt en place un système de réservation.
Mais non, en France, on aime bien (beaucoup) faire compliqué quand on pourrait faire simple.
C'est tellement plus drôle...

Hommage aux aiguilles vertes

Je déteste les gens qui jettent leur sapin de noël le premier jour de la rentrée.
Dans ma rue, c'était un véritable cimetière... Un sapin abandonné tous les deux mètres...

Cette remarque n'est plus tellement d'actualité.
Certes.
: )