jeudi 22 décembre 2011

Bye bye 2011.

Les z'amis, je quitte la civilisation pour de lointaines contrées sans internet, ni eau ni électricité : l’Ardèche et ses vertes collines.

On va faire des biscuits à la cannelle, rouler des buches au chocolat, et plein d'autres joyeusetés culinaires.
Mais comme on n'est toujours pas sur un blog de cuisine, ne comptez pas sur moi pour vous refiler mes recettes top secrètes, non mais oh.

Je reviens en janvier avec quelques kilos en plus, et plein de mauvaises résolutions pour 2012.

Ciao !

mardi 13 décembre 2011

Petite mise au point. Au cas où.

Soyons bien clair.

Je ne suis pas un psychopathe pervers libidineux qui se fait passer pour une jeune étudiante en Lettres à la Sorbonne.
Non, en vrai, je suis bien une étudiante en Lettres à la Sorbonne.
Et j'ai un oral de CAPES à préparer.

Alors, chers lecteurs, soyez bien certain que je n'utiliserai pas votre adresse pour venir incognito chez vous et vous chatouiller les doigts de pieds pendant votre sommeil.

J'ai 600 pages de grammaire à ficher, ein, alors j'ai pas que ça à faire.

(Par contre, écrire des cartes de vœux à des inconnus, ça, j'ai le temps.)
(Comment ça, je suis contradictoire?)

Y'a du courrier ?

Je vais émigrer en Ecosse.
Genre, tout de suite.
Au moins, je recevrais pleiiiin de cartes.
Ben oui.
En Grande Bretagne, on n'envoie pas des cartes de vœux en janvier, mais des « Christmas Wishes », qui doivent impérativement arriver AVANT le 24 décembre.
Du coup, dès la mi novembre, les magazines, quel que soit leur lecteur cible (de l'ado fan de Twilight à la ménagère de 50 ans en passant par les business women et les pros du Tunning), vous pondent des tonnes d'articles sur quand et avec quel timbre envoyer vos cartes pour qu'elles arrivent à l'heure : il y a des classements par continents, par pays, ça ne rigole pas.
Et nos z'amis les z'ingliches ne font pas les choses à moitié : ils envoient des cartes à tous les gens qu'ils connaissent.
Oui, tous.
Le médecin ? Hop, une carte. La maîtresse du ptit dernier ? Hop, une carte. La voisine de bout de la rue ? Hop, une carte. Et bien sûr, à toute la famille, depuis les plus proches jusqu'à l'arrière grande tante et le cousin du beau frère par alliance. Un indice pour savoir si on t'aime bien !? Plus la carte est grande, plus tu es considéré comme une connaissance intime. Et ouais. Parce que y'a différentes tailles.

Au pays de Shakespeare, il y a des magasins où ils ne vendent que des cartes, pour toutes les occasions, classées par catégories tellement précises que ça en devient flippant : « anniversaire petite fille de 8 ans », « fête de ma tante », « invitation à pendaison de crémaillère », « carte de remerciement », « carte pour mec fan de foot », « carte où y'a rien écrit dessus », « carte pour mamie qui aime les chats », « carte de félicitation pour bonne note à l'école » etc, etc.

Le résultat, c'est que les z'ingliches envoient des cartes. Parce que en plus, c'est pas cher, alors qu'en France il faut vendre un rein ou deux pour pouvoir se payer une carte avec enveloppe. Sans parler du timbre – qui a encore augmenté, grrr.
Et moi, je les envie : en France, la plupart des gens se contente d'envoyer des sms ou des mails pour les vœux de la nouvelle année. Mais rien ne remplace une jolie carte, non ? Rien ne peut remplacer le plaisir de trouver dans sa boite à lettre autre chose qu'une facture EDF et un prospectus pour le japonais du coin. Si ?

De mon côté, je résiste tant bien que mal à l'invasion des vœux numérique et continue à envoyer des cartes, des lettres, des petits mots, pour la nouvelle année, mais aussi pour n'importe quelle occasion, voire même sans raison aucune. Si j'étais née au XVII° siècle, j'aurais probablement été super pote avec Mme de Sévigné.
Bon, il semble donc que je me sois égarée au XXI° siècle, mais j'assume :
-j'ai un stock d'enveloppes qui ferait pâlir d'envie le rayon papeterie de Gibert Jeune.
-j'ai un budget timbres équivalent au PIB du Bangladesh.

Je crois que, quand je serai prof, j'inciterai mes élèves à écrire des lettres. Des vraies, pour des vrais gens. Pas dans le cadre d'un entraînement pour le bac. Je ne sais pas encore comment, mais j'y réfléchis.

En attendant, cher lecteur, je prends ici la décision solennelle d'envoyer une jolie carte de vœux aux cinq premiers lecteurs qui m'enverront leur adresse postale par mail : )

mzelleciib{@}gmail{.}com

Pour que le réel s'invite dans le virtuel...

Bonne fin d'année !


EDIT : les cinq chanceux se sont transformés en sept chanceux !!
Mais maintenant, stop, y'a plus de place ^^

White Christmas.

Cher monsieur le soleil,

Il serait bon que vous veniez briller un peu au dessus de Paris, s'il vous plaît.
Ceci, pour le bien de mon moral comme pour celui de la planète : être obligé de laisser la lumière allumée dans ma chambre de 08h à minuit, ça fait tourner les centrales nucléaires.

Bon, sinon, arrangez-vous avec la neige : je veux bien me passer de soleil si lorsque je bats le pavé parisien ça fait un bruit de coton.

mercredi 7 décembre 2011

La marquise sortit à cinq heures.

Des fois je suis un peu nostalgique.

Avant, la littérature, c'était un truc de dingue.
Avant, c'est-à-dire au début du XXème siècle, y'avait des journaux spécialisés en littérature qu'on pouvait trouver dans les kiosques, et que plein de gens lisaient.
Maintenant, il faut passer trois tourniquets, montrer sa carte de bibliothèque, donner ses empreintes digitales et jurer sur la bible et le coran qu'on ne mettra pas le feu à Ste Barbe, alors forcément, ça encourage pas.

Et puis les gens étaient passionnés.
André Breton, il détestait le roman. Il trouvait ça nul. Et Paul Valéry était bien d'accord avec lui: le roman, ça craint, écrivons plutôt des poèmes où la mer est un toit sur lequel marchent des colombes.
Position contestable, certes, mais qui avait le mérite d'être radicale, contrairement aux mou-du-genou qu'on voit maintenant.

Moi, je rigole toute seule quand je lis le Manifeste du surréalisme : entre Breton qui dit que le roman est un divertissement méprisable exprès pour ceux qui n'ont rien dans le ciboulot et Valéry qui affirme qu'il va faire une anthologie de débuts de roman, "de l'insanité desquels il [attend] beaucoup", pas le temps de s'ennuyer.

mardi 6 décembre 2011

Clic clac. Instantanés.

Voila voila, j'ai fait toutes les photocopies nécessaires, ai rédigé tous les essays demandés, ai fini par poster mon enveloppe.
Ouf.
Je suis officiellement candidate au programme Fulbright.

Je peux donc maintenant revenir à une vie normale.
Je recommence à voir des gens.
Je réalise que y'a des copines que je n'ai pas vues depuis juin dernier.
J'organise des diners, des breakfasts, des déjeunes, des brunchs, pour rattraper le temps perdu à apprendre la déclinaison des adjectifs en ancien français.
J'ai de nouveau le temps de me faire du thé dans ma boule à thé, et de le choisir tous les matins.
Il y a même pas cinq jours, je buvais du thé en sachet pour gagner du temps.
Pour l'instant, je résiste aux microbes.
Dans ma rue, les guirlandes de noël se sont réveillées.
J'ai commencé à remplir la hotte du père Noël.
Chez les fleuristes, ça sent bon la résine.
Je commence à avoir des envies de chocolats, de petits sablés à la cannelle, de vin chaud, de pain d'épice.
Je vais bientôt ressortir ma playlist chansons de noël anglaises.
L'homme-qui-fixe-les-rideaux m'a offert une petite maison remplies de lebkuchen, et c'est pour ça qu"il est le mieux plus bien du monde.

Le week-end prochain, on décore le sapin.
Je suis une grande enfant, j'adore Noël.