Je vais émigrer en Ecosse.
Genre, tout de suite.
Au moins, je recevrais pleiiiin de cartes.
Ben oui.
En Grande Bretagne, on n'envoie pas des cartes de vœux en janvier, mais des « Christmas Wishes », qui doivent impérativement arriver AVANT le 24 décembre.
Du coup, dès la mi novembre, les magazines, quel que soit leur lecteur cible (de l'ado fan de Twilight à la ménagère de 50 ans en passant par les business women et les pros du Tunning), vous pondent des tonnes d'articles sur quand et avec quel timbre envoyer vos cartes pour qu'elles arrivent à l'heure : il y a des classements par continents, par pays, ça ne rigole pas.
Et nos z'amis les z'ingliches ne font pas les choses à moitié : ils envoient des cartes à tous les gens qu'ils connaissent.
Oui, tous.
Le médecin ? Hop, une carte. La maîtresse du ptit dernier ? Hop, une carte. La voisine de bout de la rue ? Hop, une carte. Et bien sûr, à toute la famille, depuis les plus proches jusqu'à l'arrière grande tante et le cousin du beau frère par alliance. Un indice pour savoir si on t'aime bien !? Plus la carte est grande, plus tu es considéré comme une connaissance intime. Et ouais. Parce que y'a différentes tailles.
Au pays de Shakespeare, il y a des magasins où ils ne vendent que des cartes, pour toutes les occasions, classées par catégories tellement précises que ça en devient flippant : « anniversaire petite fille de 8 ans », « fête de ma tante », « invitation à pendaison de crémaillère », « carte de remerciement », « carte pour mec fan de foot », « carte où y'a rien écrit dessus », « carte pour mamie qui aime les chats », « carte de félicitation pour bonne note à l'école » etc, etc.
Le résultat, c'est que les z'ingliches envoient des cartes. Parce que en plus, c'est pas cher, alors qu'en France il faut vendre un rein ou deux pour pouvoir se payer une carte avec enveloppe. Sans parler du timbre – qui a encore augmenté, grrr.
Et moi, je les envie : en France, la plupart des gens se contente d'envoyer des sms ou des mails pour les vœux de la nouvelle année. Mais rien ne remplace une jolie carte, non ? Rien ne peut remplacer le plaisir de trouver dans sa boite à lettre autre chose qu'une facture EDF et un prospectus pour le japonais du coin. Si ?
De mon côté, je résiste tant bien que mal à l'invasion des vœux numérique et continue à envoyer des cartes, des lettres, des petits mots, pour la nouvelle année, mais aussi pour n'importe quelle occasion, voire même sans raison aucune. Si j'étais née au XVII° siècle, j'aurais probablement été super pote avec Mme de Sévigné.
Bon, il semble donc que je me sois égarée au XXI° siècle, mais j'assume :
-j'ai un stock d'enveloppes qui ferait pâlir d'envie le rayon papeterie de Gibert Jeune.
-j'ai un budget timbres équivalent au PIB du Bangladesh.
Je crois que, quand je serai prof, j'inciterai mes élèves à écrire des lettres. Des vraies, pour des vrais gens. Pas dans le cadre d'un entraînement pour le bac. Je ne sais pas encore comment, mais j'y réfléchis.
En attendant, cher lecteur, je prends ici la décision solennelle d'envoyer une jolie carte de vœux aux cinq premiers lecteurs qui m'enverront leur adresse postale par mail : )
mzelleciib{@}gmail{.}com
Pour que le réel s'invite dans le virtuel...
Bonne fin d'année !
EDIT : les cinq chanceux se sont transformés en sept chanceux !!
Mais maintenant, stop, y'a plus de place ^^
et voilà :)
RépondreSupprimerJolie idée, joli projet, belle initiative !
RépondreSupprimerpour que les gens sachent qu'il ne leur reste plus que 2 possibilités. Dépéchez vous, y'en aura pas pour toute le monde! D'ailleurs je ne comprends pas qu'à 6 jours du lancement de cette offre - belle et généreuse, il reste encore une carte pour moi. Merci mademoiselle!
RépondreSupprimerHéhé, je vais rester anonyme mais j'aime ton initiative. Comme toi, j'adore écrire des lettres et des cartes (et en recevoir, mais à part les impôts, personne ne m'écrit...). Dommage que les traditions se perdent!
RépondreSupprimerOh purée...trop tard...
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